Ha DoggyBags !!
Sa maquette ultra classe, ses histoires décomplexées et ses dessins qui défoncent tout, qu'est ce que ça a pu me manquer, bordel.
Il faut croire que j'ai besoin de ma dose de cruauté dans l'année, hey hey.
Alors DoggyBags, c'est quoi ?
C'est un recueil de 3 histoires "adultes" avec du suspense, du frissons et de l'horreur. Une thématique qui rappellera à certains égards les vieux comics d'horreurs qu'on lisait quand on était jeune (mais les influences sont encore plus larges)
La première histoire (Selection) d'Eldiablo et Nicolab est à mon avis la moins bonne du lot.
C'est la première participation d'Eldiablo et j'avoue que j'attendais de lui un peu plus de folie (Merde, Monkey Bizness quoi !).
Alors bien sûr, on a toujours droit à ses excellents dialogues qui donnent du cachet à l'ensemble mais ça manque cruellement d'effroi.
Je ne sais pas d'où ça vient forcement. Peut être est il trop en retenu ? Peut être que le dessin de Nicolab retranscrit moins bien l'horreur de son récit ?
En fait, on ne frémit pas vraiment et le fossé se creuse encore plus quand on arrive à la deuxième histoire de Run ( Lady in white) qui résume à lui seul l'objectif de DoggyBags.
Là aussi, on a pas forcement un truc ultra original mais on est complètement happé par l'atmosphère et l'angoisse des personnages.
En plus, Run n'y va pas par quatre chemins : cervelles éclatés, membres découpées, ça fuse de partout jusqu'a un final horrifique à souhait.
La dernière histoire (une nouvelle fois de Run mais accompagné de l'excellent Singelin) est la plus intéressante.
J'aime beaucoup ces récits où le fantastique (ici horrifique) s'insère dans l'Histoire de notre monde en essayant de répondre à certains de ses mystères. Ici, pourquoi a t'on jamais vu le corps de ben Laden après sa mort ?
J'en dis pas plus à part que Singelin était la personne parfaite pour illustrer ce récit.
Pour l'occasion, il reprend un style plus "réaliste" que sur The Grocery et ça envoie du lourd.
Allez, petite critique sur la partie graphique. Que ça soit pour les 3 histoires, les couleurs ont tendance à un peu étouffer les dessins qui sont déjà bien sombres . Je vois ça comme le chocolat en trop sur un gâteau déjà bien copieux.
En gros, si vous adepte de ce genre de récit (et même si vous ne l'êtes pas), jetez vous sur Doggybags, vous avez peu de chance de le regretter.