L'œuvre de Squarzoni pourrait se résumer à ce titre. Tout comme dans Saison Brune, les mêmes ressorts idéologiques sont là, la même subjectivité et la même mauvaise foi. Il suffit de parsemer le tout d'un peu de catastrophisme et d'un ton pseudo-académisme et tout y est : du Squarzoni dans toute sa splendeur.
Je pouvais divaguer longtemps sur les erreurs factuelles de l'auteur mais la plus probante est celle (une fois encore...) de parler de libéralisme pour définir Sarkozy ou Raffarin (n'importe quel libéral explose de rire devant cette assertion ô combien ridicule...!). Comme 99% des gens prétendant combattre le "système", il fait l'erreur de croire que nous vivons dans un système ultra-libéral. Alors que non, le libéralisme, ce n'est pas que l'économie ou la finance, c'est tout un système philosophique et complexe, qui touche la politique, l'économie et le social. Mais non, pour l'auteur, tout n'est que prétexte à engraisser les riches et point. Comme tout bon antilibéral, il part du principe que le monde entier est libéral sauf lui, que tout ceux qui ne s'opposent pas à la finance sont des libéraux. (Un antilibéral de ma connaissance a même définit Hitler comme un libéral, c'est dire...!)
Le deuxième point de reproche, c'est que l'auteur prétend s'appuyer sur des sources diverses, avoir fait des recherches,... Bref, il prétend être objectif alors que c'est un travail subjectif et militant de bout en bout : il met en avant les éléments qui concordent avec sa thèse et écartent ceux qui ne correspondent pas (Malgé quelques mesures économiques "libérales", beaucoup de la politique de Sarkozy était de l'étatisme social-démocrate pur jus) L'intégralité des sources présentées sont toutes issues du même bord : Le Monde Diplomatique, Attac, Raisons d'agir, ... Alors que les arguments contre Nicolas Sarkozy ne sont pas concentrés uniquement dans cette direction. Mais tout comme dans Saison Brune, la volonté n'est pas d'essayer d'élaborer un panorama du quinquennat de Sarkozy en montrant les bons et les mauvais côtés. Le but n'est pas une vérité objective, avec plusieurs sources. Non, le but est d'asséner une idéologie unilatérale, de cracher du venin et de fustiger le libéralisme, point. C'est le principal reproche que je fait à l'œuvre : sa pseudo-objectivité alors que c'est un ouvrage antilibéral militant des plus crétins et des plus communs.
Au final, rien de nouveau sous le soleil : les antilibéraux ne savent absolument pas ce qu'est le libéralisme, ils sont imbus d'idéologie (alors qu'ils prétendent combattre celle-ci...!), de dogmatisme (idem), de mauvaise foi et sont persuadés d'être les seuls résistants à la mondialisation libérale. Alors que ce système honni n'existe que dans leur imagination, tant le monde dans lequel on vit n'est pas libéral...