Doomboy est le surnom que se donne un jeune guitariste talentueux mais encore inconnu ; ou plutôt le nom que lui a donné sa copine, la jolie Anny. Elle vient de mourir subitement, laissant Doomboy plein de regrets pour n'avoir pas su assez bien montrer son affection. Il voudrait ardemment se faire pardonner, et se prête pour cela à une série d'enregistrements en solo, sur une falaise en bord de mer, accompagné de son meilleur ami comme ingé son, espérant ainsi qu'elle l'entendra d'où elle se trouve et lui répondra. Alors qu'il ne joue que pour canaliser son infinie tristesse et combler le trou dans sa poitrine, son assistant va vite diffuser par radio les fantastiques improvisations, pour en faire profiter toute la ville. Et sans le savoir, Doomboy devient en quelques temps un mythe vivant, inconnu alors que sa musique rend accro tous ses auditeurs.
Sans s'encombrer d'une histoire trop complexe, Sandoval installe comme à son habitude une ambiance sombre et vivante à la fois, à l'esthétique surréaliste et gothique, envoutante et onirique. Le personnage de Doomboy est très attachant dans son rôle de prodige musical, son talent exacerbé par le deuil et la solitude. Au final une belle image de la force de la musique et de ses mystères.