Dragon Ball Multiverse par muleet

(Critique bourrée de spoils, j'explique pourquoi j'aime. Elle s'adresse à ceux qui suivent déjà la BD.)
DBM est un concentré de nombreuses choses du passé et du présent de DBZ, sans le futur que serait DBGT. J'aime ce scénario avec cette Son Bra qui ne peut se contrôler, ce Boo qui a trop la classe, (et qui a eu un boost dont on ne sait rien, dans un des combats) les personnages, comme Cell, qui essayent de frôler la mort pour gagner en puissance durant le tournoi, Gogéta sur l'affiche... L'histoire nous réserve encore des surprises, (la vision de Baddack, et à mon avis, on n'a pas fini de voir Broly) et le niveau de puissance de certains persos reste encore mystérieux, comme Gast Carcolh, (chouette nom, en passant) tout comme on ne sait pas si ce tournoi pourra réellement fonctionner jusqu'au bout. (Trop de puissance?) Il existe d'autres personnages dont on ne sait pas grand chose, à part qu'ils ne tiendront pas la route niveau puissance, comme Kulilin.
Les deux Sangohan ne participent pas puisqu'ils ne s'intéressent plus aux combats et ne s'entraînent plus, ils sont des gens "bien éduqués", au modèle de Chichi. Les deux Pan ont évoluées différemment, Yamcha est cyborg. Le Goku de l'univers 13 est intéressant en tant que sadique incontrôlable, parce qu'il montre dans quelle mesure Vegeta et Baddack étaient bel et bien des saiyens d'élites : violents, parfois cruels, mais intelligents et jamais dans l'excès, comparé à tous les membres de leur race. On comprend aussi ce qu'a pu endurer "le prince Vegeta" en fréquentant ce "saiyen de basse classe", pourtant meilleur que tout ceux qu'il a connu.

DBM reprend les rares petits "messages" qu'on pouvait déceler dans les différences et évolutions des personnages, en les mettant en exemples. Il se permet aussi toutes sortes de références aux mangas, parfois dans la dérision, parfois simplement pour la subtilité (Kakarotto et Radditz qui critiquent le Makankosapo, Cell qui rappelle à Sangohan qu'ils se sont déjà "tués"...) C'est le travail de passionnés.

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Notez aussi le mystérieux varga sur cette image. J'aime bien comment Salagir, tout en reprenant bien le manga original, se permet de tisser de nouvelles choses dessus, quitte parfois à aller un peu contre les choses essentielles au fan, en donnant une forte puissance à des personnages venus de nulle part : les humains avec leurs armures de guerre, XXI (prononcez Ksi) ; ou encore de mélanger d'autres univers à celui de DBM. C'est une chose de proposer une suite d'une oeuvre, mais on peut supposer que ceux qui s'y essayent pourraient ne pas oser l'originalité, ces initiatives-là sont donc à saluer je trouve.

Je trouve aussi l'histoire très cohérente dans les puissances et capacités des personnages (régénération, résurrection, destruction des planètes...). C'est intéressant de voir comment est représentée la puissance de Vegeto : du premier combat avec Vegeta au début de la saga avec Freezer, jusqu'à la fin de la saga Buu, la représentation de la puissance et des combats n'avait pas tellement changé, (alors qu'elle est censée ne plus rien avoir en commun) alors qu'ici Vegeto est devenu un centre de gravité lorsqu'il est devenu super saiyen 3, et le devenir semble être un véritable effort pour lui.
Les chapitres spéciaux sur l'univers ne sont pas toujours très beaux, c'est vrai, mais ils restent parfois intéressants. De toute façon, il est à mon avis parfois difficile, sans être intéressant, de décider du point d'origine de la création d'un univers : Freezer par exemple, doit-il avoir battu Trunks sur la Terre? Doit-il avoir battu Sangoku sur Namek, donc n'être pas robotisé? Ou simplement détruit la planète Vegeta avec tous les saiyens, sans que Sangoku, Vegeta, Nappa et Radditz n'aient pu en réchapper?

En dépit de toutes les références et interventions des personnages à chaque nouvelle situation, on peut souligner que les dialogues sont plus courts entre chaque personnage, que dans DBZ, parfois peu logique aussi (les univers 16 et 18 se rencontrent et ils se parlent si peu?). Il faut dire que Toriyama devait aimer un peu "dessiner au fil de la plume", travailler chaque instant sans savoir où il allait, pour faire apprécier chaque moment. Dans DBM, les auteurs ont une vision à très long terme, et plus le tournoi avance, plus les combats seront longs et complexes, a priori. Donc plus de place pour des dialogues.
Pour le moment, DBM est véritablement une oeuvre de fanfiction exceptionnelle, reprenant toutes ses qualités pour les approfondir. Ce ne sont pas juste des personnages vivant indépendamment, car des relations nouvelles se construisent dans DBM, entre des personnages anachroniques entre eux.