20 ans que nous attendions le retour de Sangoku et sa clique, 20 années que nous avons eu droit à des rééditions des mangas (volumes plus gros, versions luxe, Dragon Ball SD…), des animés (versions condensés, OAV…), ainsi qu’une suite alternative avec Dragon Ball GT. Rien de très passionnant malheureusement. Mais récemment l’intérêt a été relancé avec l’arrivée de deux films, Dragon Ball Z : Battle Of Gods et Dragon Ball Z : La résurrection de Freezer. Deux films se situant juste après le dernier tome et laissant présager une suite aux aventures de Dragon Ball.
Dans la foulée Toriyama imagina également une sorte de préquelle à l’histoire de Dragon Ball avec la sortie d’une nouvelle histoire one shot (dommage car cela aurait pu faire une super série), Jaco le Patrouilleur Galactique. Sans y retrouver l’ensemble des personnages bien connu du manga, de nouveaux protagonistes font leur entrée certains ayant des liens plus ou moins étroits avec les héros de Dragon Ball. En sus une histoire sur les origines de Sangoku où l’ont peu y voir ses parents (une peu différemment d’ailleurs que dans les OAV dans lesquels son père, Bardock/Baddack, apparait).
Tous ces éléments bien évidemment ne faisaient plus de doute quant à l’apparition d’une suite, qui a donc été baptisée Dragon Ball Super. L’histoire, a contrario de DB, sort en premier en animé, puis en manga. Les aventures sur papier sortent au Japon dans le magazine V Jump et le tout premier tome, édité par Jump Comics, est sorti au japon en avril. Pour les personnes un peu rouillées en japonais, des traductions françaises fleurissent çà et là sur la toile. Les autres tomes devraient suivre au Japon, et les éditions anglaises et françaises ne sont pas annoncées avant 2017.
Bref, revenons à ce fameux premier tome. Nous retrouvons avec plaisir l’univers d’Akira Toriyama (qui ici est seulement à l’origine du scénario, les dessins sont réalisés par Toyotarō, mais le coup de crayon est assez identique) avec son lot de mondes parallèles ou extraterrestres et ses personnages hauts en couleur, mélangeant les créatures rigolotes des premiers tomes de DB et les monstres plus sérieux de la période adulte du manga. On retrouve également tous les anciens personnages, certains moins centraux que d’autres, mais c’était déjà le principe narratif de DB.
Le reproche que nous pouvons cependant formuler à l’encontre de ce premier tome, est que l’histoire semble moins fournie que l’animé et que l’enchainement par chapitre du récit casse un peu la fluidité de lecture ainsi que le rythme général (on sent que l’objectif premier est d’en faire un animé et non un manga….). Chaque chapitre aurait largement mérité d’être étoffé afin de tenir dans un demi voire un tome entier.
Pour autant ce premier opus papier est une réussite, on y retrouve la thématique centrale de DB, à savoir les combats avec cette éternelle dualité du bien contre le mal. On s’attache à de nouveaux personnages (ex : Jaco) et on retrouve surtout Sangoku et ses amis dans de nouvelles aventures, et rien que pour eux ça vaut le détour !