Oui c'est très impressionnant.
Ca laisse beaucoup d'impressions, la brutalité des perceptions de l'être humain sur son monde.
Mais au delà des émotions primaires, sauvages ressortant de la psychologie modernisée, lissée et cimentée de l'être humain par rapport à son inconscient profond, que reste-t-il à se mettre sous la dent ?
Rien, les dragons ca crame, ca bouffe et ca s'envole, rien d'autre il me semble.
Bon là c'est pareil avec ca manga sur toi.
Ca t'a enflammé, dévoré, laissé sur le coté, ébahi, avec ce sentiment qui ne s'en ira probablement jamais, mais.... et donc ?
Pourquoi tant de prégnance en toi si il n'y a rien à réfléchir mais seulement à ressentir ? Pas de réflexions sur de grosses explosions, scènes d'actions ? Pourquoi être content d'une non cognition de fin du monde, le sujet le plus intéressant en soi, car devant être pensé par rapport à tous les autres pour l'éviter ?
Parce que ca va chercher au plus profond de l'humain, de son fonctionnement, lui retire ses tripes de la tête jusqu'au phallus juste pour le plaisir d'en avoir les capacités.
Un exutoire brutal et sauvage comme on en fait plus, et surtout comme il en s'est fait si peu dans notre Histoire avec un grand H.
Dans les ténèbres de son appartement-cellule, un japonais y a perçu toute la primalité qui se cachait encore sous les tonnes de béton que l'humain a préféré poser par dessus pour l'ensevelir à jamais.
Dans sa conscience un trou s'est creusé, une folie de solitude creusant une cavité la plus claire pour relier les ténèbres ressenties de l'absurdité de sa "vie moderne" à celles enfouies depuis la fondation de son existence par ses parents.
Relâcher toute sa rage accumulée de par son animalité niée fondamentalement éveillée par l'impasse bétonnée semblable conscientisée de ce monde de machine pour des êtres à sang chaud.
Ainsi il a voulu y mettre fin dans un manga aux traits bien puissants et gras, pour déployer toutes les énergies les plus primaires, primales de son espèce : libérer chacun de l'enfermement de son tunnel en leur montrant ce dont ils sont capables, ce qu'ils ressentent vraiment au fond d'eux vis à vis de tout ce qu'on leur a toujours présenté comme des évidences ; les éveiller à leurs sentiments originels, les plus sains par nature, ceux qui les conduisent directement vers une existence de sens, car sans détour artificiel, non, plutôt, en fait..... sans barrages et canaux pour les contenir et construire des lieux sans eux, sur base de leur absence d'eux-mêmes.