Dragon Quest : La Quête de Daï par JadenPSB
Dragon Quest : La Quête de Daï prend place dans un univers à la Dragon Quest, jeu vidéo éponyme.
Chaque trilogie de jeu DraQue (puis chaque jeu, à partir du VII) prend place dans un univers totalement différent des autres tout en gardant une esthétique générale caractéristique, un bestiaire et des sorts communs.
C'est la même chose pour le manga. La Quête de Daï est une histoire totalement originale qui pourrait être celle d'un jeu vidéo DQ et on retrouve donc avec plaisir l'esthétisme de la série (et ce, même sans Akira Toriyama au dessin, remplacé ici par Koji Inada).
Les sorts, par exemple, sont les sorts du jeu et on recommandera l'édition française de Tonkam (éditée depuis 2008) à la mal traduite édition J'ai Lu qui ,en plus de remplacer le nom des personnages, modifie ces sorts à la prononciation exotique pour quelque chose de bien plus ringard et bien moins mystique. Le manga nous donnerait même envie de demander à Square Enix France d'arrêter de traduire les sorts du jeu. Entre "Feu III" et "Mérazoma", l'un est plus classe que l'autre.
Sinon, les personnages sont caricaturaux mais sympathiques, l'univers est on ne peut plus naïf et manichéen mais on se prend au jeu de ces instants de bonté et de bravoure. Le scénario est classique (le shonen de base avec élimination consécutives de généraux de l'armée du mal à la clé) mais un peu de naïveté ne fait pas de mal entre deux œuvres plus torturées.
Caricatural n'étant pas l'antagonisme du charisme, les personnages restent intéressants, tantôt cool, tantôt attachants et on replonge en enfance le temps des 37 tomes qui composent le manga. Le long des 37, peut être pas car une certaine longueur de répétitive rébarbativité s'installe à la fin du deuxième tiers de l'histoire à cause d'un scénario qui ne s'occupe alors que de combats types déjà vus en fin de "chapitre" tout le long de la saga de façon beaucoup plus intéressante.
Mais une fois ce moment passé, le récit reprend de son intérêt grâce aux personnages qui le composent, le passé des ennemis de l'équipe de Daï réservant quelques mystères.
On recommandera donc ce Manga aux nostalgiques des dessins animés des années 90, aux fans de Dragon Quest ainsi qu'à tout pré-adolescent pour qui cette lecture se révélera aussi plaisante que l'ont été pour les jeunes et un peu plus vieux adultes la lecture de Dragon Ball à l'époque.
Ce n'est tout de même pas le même aura (Dragon Ball, c'est quelque chose) mais cela plaira autant à cette tranche d'âge, soyez en assurés.
Un manga à lire de 7 à 45 ans, en somme.