Une "vilaine" rouquine qui fait du catch maison, des reflets sur les lèvres qui ressemblent à de l'herpès, des étoiles qui brillent comme des flocons à moins que ce soit l'inverse, une surenchère graphique plongeant dans le kitsch absolu (et voulu), des raccourcis narratifs avec un mélange des temporalités et flashbacks surprises, pas de doute, on y trouve vraiment tous les ingrédients d'un beau nanar.
Et je tiens surtout au beau parce que les doubles pages sont impressionnantes, son talent assumé pour la grandiloquence visuelle est toujours aussi délicieuse que dans sa série "Innocent" et comme dans cette dernière, c'est beau mais c'est foutraque et kitsch à mort.
Alors on peut prendre aussi le parti de la liberté artistique et ça passe un peu mieux mais encore faut-il un peu de lisibilité et un peu plus de contenu peut-être que Dracula à l'école des jeunes garçons où pour le moment nous ne dépassons pas trop le cadre de l'érotisme grand-guignol.
Bon, perso, j'ai rigolé toutes les trois pages alors que je ne suis pas sur que ce soit le but mais j'aurais pu mettre 1 comme j'aurais pu mettre 9 parce que comme dans tout nanar, j'ai passé un bon moment de manière original.
Mais par honnêteté et mauvaise foi, j'ai préféré un petit 3/10 parce que :
petit 1 : c'est raté mais c'est beau à sa manière.
petit 2 : la jolie critique précédente de Anvil que j'ai lu est noté 7/10 et si on additionne ça fait 10 avec la mienne, ce qui veut sûrement dire quelque chose.