Que serait un cow-boy sans un pistolet et un cheval ? Pas grand-chose par rapport à l’imaginaire qui l’entoure. Aussi Ducky Coco commence son aventure par l’obtention d’un cheval. Un cheval qui veut qu’on l’appelle « Guiguite ». C’est un cheval qui parle, sans que cela ne choque qui que ce soit. Dans le far west de Ducky Coco tout le monde parle… et un cheval peut dormir à l’hôtel et jouer aux cartes (mais pas jouer bien du piano, le monde est mal fait).
L’ouvrage d’Anouck Ricard nous propose alors un tour d’horizon des grandes étapes qui jalonnent la vie d’un cow-boy et de sa monture : saloon, poker, shérif, hôtels, desperado, chercheur d’or arnaqueur, cabane isolé, vendeur ambulant… Mais aussi quelques péripéties moins habituelles dans un tel univers (exposition, chauves-souris, inventions diverses…). Pas de lutte avec les autochtones d'Amérique pour notre cow-boy ni de troupeaux à garder. Ducky Coco gagne sa croûte en livrant quelques individus mis à prix au shérif mais on se demande quand même comment il boucle ses fins de mois car il ne paraît pas être le canon le plus affûté de l’armurerie. Personne ne semble l’être ceci dit.
La suite de récits courts qui constituent l’ouvrage est parfois interrompu par une planche sur une ou deux pages proposant une illustration de notre fine équipe ou une publicité. C’est drôle, décalé, parfois absurde et on peut saluer certaines trouvailles humoristiques qui ont marché sur ma petite personne. À réserver aux personnes déjà familières de la direction artistique et de l’humour d’Anouck Ricard.