Destinée à devenir chien de garde comme son père et ses sœurs, Écoline est une jeune chienne dissipée, plus intéressée par le monde qui entoure la ferme où elle vit. Un jour, elle découvre la peinture, ce qui l’amènera à partir pour Paris…
À travers la destinée de cette jeune chienne exaltée, les auteurs nous plongent dans le Paris de la Belle Époque à la veille de l’Exposition Universelle de 1889. Comme l’héroïne canine, le lecteur va découvrir le monde culturel de cette époque, que ce soit le mouvement impressionniste ou l’ambiance des cabarets. De plus, la BD va développer l’idée d’émancipation et de liberté grâce à son héroïne courageuse qui va s’affranchir, même malgré elle, de sa voie prédestinée et forger sa passion qu’est la peinture, ce qui lui permettra d’acquérir de la maturité.
Graphiquement, le rendu est très agréable et esthétique, notamment grâce à une colorisation chatoyante et aux nombreuses références pertinentes à l’impressionnisme. Même si la narration est par moments trop explicative par rapport aux dessins, le scénario traité avec simplicité est riche en rebondissements, sans compter l’anthropomorphisme qui ajoute de l’originalité au récit. D’ailleurs, l’ensemble sans prétention est une occasion réussie pour les plus jeunes d’avoir une première approche de l’ambiance culturelle de la fin du XIXe siècle.