On est sur un scénario d’anticipation qui penche fortement vers le dystopique, puisqu’on suppose un Paris gangréné par les inégalités et la violence, sous la coupe d’un régime totalitaire.
Des avancées technologiques significatives ont été faites, puisqu’on part du postulat qu’une forme de colonisation spatiale est opérationnelle.
Sur le papier, tout pour plaire : une couverture intrigante, une famille soudée comme protagoniste, et un beau packshot spatial annonçant assez explicitement un sombre dessous des cartes.
Les critiques sont plutôt positives, mais j’ai assez vite déchanté pour ma part en balayant les dialogues assez simplistes et très naïfs. C’est sûrement lié à une écriture de personnages qui me rappelle trop des séries B françaises, et des échanges qui sonnent creux.
J’ai aussi eu du mal avec les traits des personnages, trop fins et hésitants, mais je mets ça sur le compte du goût personnel. Les décors par contre sont plaisants et immersifs (on est aussi venu pour ça heureusement).
Ce déroulement maladroit de l’histoire, cousu de fil blanc, se confirme lorsque la famille découvre le “pot aux roses” (sans spoiler). Les réactions et actions de la petite famille qui s’ensuivent manquent de crédibilité, et l’ensemble est beaucoup trop manichéen.
C’est dommage, car on a un concept intéressant qui aurait pu être narré d’une manière beaucoup plus fine.
Je rejoins d’autres avis sur la fin expédiée et pas crédible pour un sou (mais sans que ce soit justifié par une forme d’humour non plus).
En résumé, trop de couacs entachent le plaisir d’une lecture intelligente, même si dans l’ensemble ça se laisse apprécier, rattrapé par un rythme assez soutenu.