La préface annonce un récit fortement inspiré de Star Wars. Au moins le décor est planté. Nous voila donc avec « un passé rétrofuturiste, à la fois lointain et exotique ; une héroïne noble et courageuse qui doit retourner chez elle ; des acolytes un peu loufoques qui aident la jeune femme à s’échapper ; et un étrange droïde duquel dépend le destin de la princesse ». Avec en plus aux pinceaux Stuart Immonen, dessinateur de la série Star Wars.
Le pitch est simple : la reine Emporia décide de fuir son tyran de mari, un despote faisant régner la terreur sur toute la galaxie. Aidée de son fidèle garde du corps, elle entraîne ses enfants dans une course éperdue vers sa planète d’origine, où elle pense pouvoir trouver refuge auprès de sa sœur. Mais le roi ne l’entend pas de cette oreille et se lance à ses trousses.
Si on voulait donner un peu d’épaisseur au récit, on pourrait y voir une réflexion sur la famille, une dénonciation du patriarcat, voire une prise de position virulente contre les violences domestiques. Mais on pourrait aussi se contenter de prendre ce one shot pour ce qu’il est de prime abord, à savoir une course poursuite intergalactique pleine de vaisseaux spatiaux et de cascades en tout genre. En réduisant Empress de la sorte on se retrouve avec un comics tout sauf original, multipliant les scènes de combat sur des planètes aux profils et aux populations très différents, l’ensemble étant saupoudré d’une touche d’humour au niveau des dialogues. En gros, rien de neuf sous le soleil, du vu et revu qui n’arrive pas à la cheville du somptueux Saga par exemple, qui décline à peu près les mêmes sujets (fuite, thèmes de la famille, etc.) mais d’une façon bien plus profonde et subtile.
Une variation de Star Wars qui, loin de renouveler le genre, ravira peut-être les fans de Space opera pétaradant où l’action prime sur toute autre considération. Personnellement, il ne m’en restera pas grand-chose d’ici peu, c’est une certitude.