Bien trop mielleux pour du Wonder Woman

Avec ce cinquième tome de Wonder Woman Rebirth, les lecteurs accueillent un nouveau scénariste ! James Robinson remplace Greg Rucka. C’est vraiment dommage de voir Rucka quitter l’aventure alors qu’il nous proposait des aventures véritablement passionnantes et bien écrites. Greg Rucka en somme. Même si je reste très déçu que l’on tire un trait aussi facilement sur le run culte, à mes yeux, de Brian Azzarello durant les New52. Enfin bref, voyons ce que James Robinson va nous proposer.

Graal est de retour, et elle semble avoir trouvé le moyen de rendre à son père, Darkseid, son ancienne puissance. Mais cette menace inattendue est loin d’être la seule surprise à laquelle Wonder Woman devra faire face. Pour contrer le plan de ses adversaires, elle va recevoir l’aide d’un homme bien mystérieux, élevé loin de Themyscira, des Hommes et des dieux, et qui lui annonce être… son propre frère !

Wonder Woman Rebirth présente son nouvel arc narratif écrit par James Robinson (Starman, Justice League of America, Earth-2). Assisté au dessin par Carlo Pagulayan (Conan the Slayer) et Emanuela Lupacchino (Starfire), le scénariste revient sur l’une des plus grosses révélations faite à la fin de la période Renaissance : Diana ne serait pas l’unique enfant de la reine Hippolyte.

(Contient les épisodes #31 à 37)

James Robinson ramène Graal sur le devant de la scène ! La fille de Darkseid, parcourt le monde pour aider son « bébé » de père à retrouver une apparence plus digne de sa personnage, et surtout ses terrifiants pouvoirs. Cela passe par la traque des êtres divins et mythologiques peuplant notre planète. La dernière cible en date, Hercule !

Cet affrontement titanesque va être responsable d’un événement important dans la vie de Diana ! Cela va ramener sur le devant de la scène l’idée qu’elle ne serait pas la fille unique de la reine Hippolyte ! Que quelque part dans le monde, se trouverait son frère jumeau !

Si la multitudes d’événements s’étant déroulés depuis que cette information lui a été révélé, Diana n’a pas eu le temps de se pencher sur cette question. Mais l’heure est venue pour notre héroïne de découvrir une nouvelle vérité sur sa vie. Elle n’en est plus à une près.

Cette quête va être douloureuse pour Diana, et surtout le point de départ d’un affrontement titanesque contre un tyran enfin de retour.

Très franchement, ce n’est pas mauvais, ce n’est pas mal écrit, l’idée n’est pas mauvaise, bien que je ne suis toujours pas persuadé, comme à l’époque de la Guerre de Darkseid, que l’arrivée d’un jumeau soit véritablement impactant pour le personnage de Wonder Woman. Mais ce n’est que mon humble avis. Non le problème de ce début de run de James Robinson, c’est qu’il faut reconnaître que c’est assez creux, simpliste, rien qui ne marque notre lecture.

A l’image des dialogues, très franchement le côté mielleux de Steve Trevor avec « mon trésor », « mon ange » ou « mon amour » toutes les deux cases c’est profondément navrant. J’ai l’impression de me retrouver devant un épisode de Premier Baiser, avec un « événement coup de poing » pour appâter le spectateur et on meuble avec du vent et du mielleux.

Graphiquement, nous avons le droit à quatre dessinateur, dont Emanuela Lupacchino, dont j’adore le travail. Là aussi, c’est, dans l’ensemble assez sympathique, mais rien d’exceptionnel.

Bref, difficile de passer du run excellent de Greg Rucka à celui de James Robinson. C’est une véritable douche froide. Ce n’est pas une mauvaise intrigue, c’est juste banal et sans surprise. Par contre, l’histoire d’amour entre Diana et Steve, il faut arrêter tout de suite de diriger cela de la sorte, ce n’est pas la bibliothèque rose...