Une série qui prend immédiatement aux tripes par son traitement brutal et sans concession des 4 Fantastiques...
Difficile de résumer sans spoiler. Mais en gros, l'équipe est sur le point de subir l'attaque la plus vicieuse qu'elle ait jamais eu à affronter. Car cette fois, ce sont leurs propres défauts qui les menacent...
Le but de Grant Morrison dans cette série est clair : malmener profondément les héros. Les plonger dans le désespoir le plus profond afin de faire exploser l'équipe. Et pourtant, si on doit bien reprocher quelque chose àcette tentative... C'est qu'elle reste avortée.C'est pas un énorme spoiler, mais les FF s'en sortent, ce qui est assez triste en l'occurrence. Il aurait été beaucoup plus intéressant de voir comment cette équipe brisée ferait pour continuer à vivre, ou par s'en sortir sans forcément en revenir à la situation initiale. Parce que du coup, la tension du récit et sa noirceur sont annulés par le dénouement.
Mais je dois avouer que de toute façon, c'est moins dans l'écriture que dans le dessin que la série m'a séduite. La première planche donne le ton : la silhouette massive de Ben Grimm en imperméable qui se détache des ténèbres, son visage rocailleux barré d'une moue haineuse. Un traitement graphique radical qui apporte un point de vue novateur sur les héros. Une autre planche me revient particulièrement en mémoire, où Susan Storm discute avec Alicia, en restant invisible, portrait qui souligne toutes les contradictions du personnage aisément et efficacement.
Si la qualité globale de Fantastic Four 1234 est inégale, il n'en reste pas moins un récit intéressant et rafraichissant.