Du réchauffé en Enfer
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Comics de Todd McFarlane, Brian Holguin, Angel Medina et Greg Capullo (2003)
Peinant à se renouveler depuis la fin de son règne entant que souverain des Enfers, Spawn essaie de faire bonne figure dans un entre deux bien difficile à comprendre et ce douzième tome sonne moins comme une renaissance que comme la question persistante de savoir pourquoi l'on a changé un statu quo qui était efficace.
Al Simmons a retrouvé une apparence humaine et il vit désormais chez la sorcière Nyx qui lui a greffé son ombre : le costume symbiotique, qui avait finalement été séparé de lui par l'action de Cog. Une libération qui n'aura donc duré que quelques heures, rendant la situation ridicule.
Spawn reste chez sa nouvelle amie, si l'on peut dire. L'utilité du personnage, sa gratuité et son arrivé ex nihilo semble peu aisé à comprendre et contribue à ce sentiment de réchauffé que l'on nous sert ici.
Globalement, si tout n'est pas à jeter dans ce tome, on a quand même un drôle de sentiment après sa lecture. Est-ce bien intéressant de ramener comme intrigues Wynch, Wanda et le Violator ? La famille Terry&Wanda sonne un peu usagé comme sujet, tandis que Wynch a déjà été revu trop souvent pour être encore intéressant. Pourtant, on arrive à surprendre avec l'utilisation d'un Violator naviguant entre maladie mental et démon ayant perdu son corps. Ce-dernier point est vraiment intéressant et intelligent et permet de justement ne pas se répéter. Au milieu de ces plats réchauffés le Violator parvient à nous donner un bon goût !
Surtout qu'à côté de cela les intrigues à bases de gémissement de Simons ne sont pas passionnante, celui-ci retourne dans ses anciennes ruelles, sauve le fils de Twitch (après que celui-ci ait pété un cable) et conclut ainsi quelques anciens arcs avec plus ou moins d'intérêts et de plaintes. Si la confrontation Twitch/Simmons est grandiose, le reste n'est pas si fascinant et Nyx apparaît de plus en plus comme ayant le charisme d'une adolescente rentrant dans l'Histoire pour dire ce que tout lecteur sait déjà.
Ce tome a l'envie d'un retour au source de Spawn mais n'y parvient pas, malgré un côté graphique parfois très inspiré (notamment avec certains personnages affreusement allongés, sous-lignant le côté glauque du sujet) et quelques bons ajouts (la violence d'Al Simmons dans sa vie de couple, un Violator très bien écrit, un Twitch détruit).
On a le sentiment d'une histoire trop connue, d'une incapacité à progresser tout en ayant en même temps une incompréhension à la cessation de la stature de chef de l'Enfer pour Spawn. Ce nouveau côté plus normal également ne sied guère à Spawn, qui a désormais un petit chez lui, une copine qui l'attend.
Globalement ce tome ne nous propose pas grand chose de nouveau et d'intéressant. Sans être absolument mauvais pour autant, il offre un léger divertissement mais guère plus. Fondamentalement Spawn est une histoire qui se répète pour notre plus grand regret. A voir comment le retour de Mammon et de Violator vont pouvoir dynamiser cette période.
Créée
le 23 oct. 2017
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