Guy Gardner veut botter des culs !
Oui, car non seulement il se voit refuser un poste de coach d'équipe de football, sous prétexte qu'en tant que Green Lantern, il mettrait les enfants en danger, mais en plus, il découvre qu'une nouvelle menace tue des Green Lantern et des populations de planète entière dans des coins reculés de l'espace ! John Stewart de son côté, essaye de reprendre un poste d'architecte, mais ça ne donne rien non plus, surtout avec les bonnes têtes pensantes de l'industrie qui font passer l'argent avant la sécurité des gens. Il rejoint très vite Gardner dans cette nouvelle mission, ce qu'ils savent faire de mieux.
Peter J. Tomasi a repris le titre depuis le relaunch (Tony Bedard lui, est passé sur Green Lantern: New Guardians). Et ce n'est pas un mal. On revient sur des histoires plus radicale et un peu moins perchée. Ca nous permet aussi de bien situer l'état d'esprit de Gardner et de Stewart. Nous avons déjà aperçu Gardner dans la Justice League International et on a un peu de mal chronologiquement à placer ces deux titres. Pour ainsi dire, c'est un peu le problème des titres Green Lantern tout court : chez DC, ils ont choisit de ne pas impacter ces titres lors du relaunch, on poursuit donc une histoire de l'ancienne continuité tout en prétextant s'intégrer à la nouvelle. C'est comme si tout les anciens events avaient eu lieu, mais qu'en fait non parce que truc machin de l'autre série était pas encore là, mais qu'en fait si parce que bidule lui était bien là mais avec un costume différent, et que … enfin bref.
Donc, titre Green Lantern oblige, Green Lantern Corps reprend là où il s'était arrêté. De quoi se lancer pleinement dans l'histoire sans se compliquer la vie, du moins pour les anciens lecteurs. Mais les nouveaux n'auront pas trop de mal non plus sur ce titre (contrairement au titre Green Lantern) même si ils risquent de passer sur quelques légères subtilités. De toute façons, tant qu'ils comprennent que Guy Gardner est bad ass, Stewart est le roi des compromis qui tâche et que les Gardiens de l'Univers sont des enfoirés... Y'a plus aucun problème !
L'intrigue est fun et parfois un peu décalée: genre quand Guy demande à rassembler tout les Green Lantern les plus bad ass, justement, pour contrecarrer la menace qui pèsent sur l'Univers tout entier (ouais ça rigole pas !). C'est con, mais l'idée fonctionne. On est loin du manque d'émotions que veulent prôner les gardiens de l'univers, et finalement, une équipe de gros bourrins (un peu les Expendable des Green Lantern quoi), ça n'a pas été fait si souvent sur ce titre, bien qu'il manquerait un Kilowog.
Alors parfois ça manque aussi un peu de subtilité. Mais les "villains" de l'histoire représentent une vrai menace. On sent la tension, surtout que va y'avoir des dégats. Et on se laisse porter avec plaisir. Le titre est vraiment bien rythmé et Guy Gardner, bien mis en avant ici, envoi du lourd !
Petit reproche, et le seul vrai reproche que j'ai à faire, c'est le traitement de fond de John Stewart. Premièrement, on a juste l'impression que le personnage stagne depuis des lustres. Mais, secondo, le sentiment de redite va vraiment être très fort pour les connaisseurs de la série dans cette épisode concernant ce personnage. Je ne peux en dire plus pour éviter le spoil. Mais j'ai trouvé ça un peu facile, et le dernier chapitre (qui correspond donc au Green Lantern Corps #7) centré sur lui est d'ailleurs un peu niais et chiant.
Pour le dessin, Pasarin fait du très bon boulot. Ce qui ne nous change pas des traits habituels du titre. On reste majoritairement dans le vert, avec des rayons dans tout les sens, des mains géantes, ce genre de trucs. L'action est bien représentée et on a mal pour les participant lors des combats. Du travail plus qu'honnête. J'aurais peut-être voulu que les méchants de l'histoire soient un peu plus impressionnant, mais ce qui compte, c'est plus leur nombre, et là dessus, du nombre, y'en a !
Pour conclure, un bon titre, dans la continuité de ce qui s'est fait de mieux pour la série, avec peut-être, un soupçon de manque d'audace, surtout autour de John Stewart, mais ça ne gâche pour autant pas le plaisir !
Retrouvez la liste des New 52 que j'ai, ou que je vais critiquer sous peu, ici :
http://www.senscritique.com/liste/Comics_l_integrale_des_New_52/133144/