Lorsque je me suis lancé dans X-Men Legacy je m’attendais à décrocher assez vite, peu convaincu de l’intérêt d’un titre portant sur un personnage de Légion. Et en arrivant à ce quatrième tome, je réalise que je m’apprête à entamer le dernier volume de la meilleure série « X-Men » de Marvel Now. Comme quoi, on n’est jamais à l’abri d’une belle surprise.
Accompagné de Blindfold, Légion doit affronter la version maléfique de son père, Charles Xavier, ainsi que l’Ombre du Phénix. Ce combat risque de briser à jamais l’’un des plus puissants mutants de la planète.
Découvrez l’ultime saga extraite de la série X-Men Legacy, orchestrée par Simon SPurrier, Tan Eng Huat et Khoi Pham.
(Contient les épisodes #19 à 24)
Sous la plume de Simon Spurrier, le jeune David Heller a beaucoup changé, beaucoup évolué, a gagné en profondeur. C’est bizarrement avec la mort de son père, qu’il a toujours défié, jamais suivi, que le changement s’est engagé. On se rend toujours compte, trop tard, que quelque chose est précieux, utile, important lorsqu’il n’est plus là.
Mais, c’est à sa façon, qu’il décide de rendre hommage au grand Charles Xavier…
Et sa façon ne plaît pas à grand monde. David ne ressemble pas une pléthore de personnages autour de lui, il trace sa route en solitaire, ne liant de véritables liens qu’avec la seule et unique à ses yeux, son amour Blindfold ! Cette dernière lui vouant un amour aveugle (elle était facile).
C’est ainsi, que de par ses agissements, qu’il se retrouve prisonnier d’Abigail Brand sur le P.E.A.K. ! Mais le pire, c’est la fuite de l’un de ses démons intérieurs, jusqu’alors prisonnier de son esprit, et qui n’est autre qu’une version maléfique de Charles Xavier ! Du moins, en apparence…
Parce que si ce titre ce termine, par un ultime combat contre ennemi surpuissant (David peut néanmoins compter sur le fait qu’il assimile, enfin, tous les esprits se trouvant dans le sien, pour ne former qu’un seul et même être à l’esprit vide et unique), pour moi, ces derniers chapitres donnent l’impression d’être en réalité une histoire d’amour dramatique dans la veine d’un Roméo et Juliette. Pour ses derniers chapitres, Simon Spurrier recentre l’intrigue sur la relation, tellement forte de Légion et Blindfold, avant de ne s’intéresser qu’à David et sur sa renaissance, qui marquera également sa fin…
Après nous avoir montré que David était plus victime qu’autre chose, il fait du personnage de Légion, un personnage empathique, sympathique, touchant. Un pauvre gamin qui a eu la malchance de se retrouver avec trop de pouvoirs. Un personnage qui aura enfin eu le droit à la série qu’il mérite avant la fin attendue, logique et inexorable pour un tel personnage.
Graphiquement, le duo Tan Eng Huat et Khoi Pham aura été une véritable révélation. Dans un style qui n’est pourtant pas très beau, nous avons quelque chose de très esthétique, très original qui colle parfaitement au titre. Pas sûr que je sois fan de ces artistes sur un autre titre, mais là, cela fonctionne vraiment à merveille.
Bref, X-Men Legacy se termine de la seule façon possible ! Si l’issue ne faisait aucun doute, tout le travail en amont de Simon Spurrier est une véritable réussite. Une approche intelligente et touchante du personnage, permettant à Légion de nous dévoiler une autre de ses nombreuses facettes, peut-être sa seule et véritable facette.