Sans conteste le meilleur Dick Hérisson et probablement une des BD que j'ai le plus relue dans ma jeunesse.
Il y a du Simenon dans cette BD, dans ce visage sans concession de la bourgeoisie provinciale. Il y a du Agatha Christie dans l'intelligence machiavélique du scénario. Il y a du Sophocle dans le caractère implacable du destin des différents protagonistes et de la vengeance à l’œuvre dans cet ouvrage. Ces dix petits nègres à la sauce BD sont vraiment mis en valeur par le trait acerbe de Didier Savard qui n'épargne aucun visage. Les personnages sont veules, agressifs, égocentriques, lâches, ambitieux, manipulateurs et dans une approche quasi physiognomonique, Didier Savard nous le montre par un dessin virtuose taillé à la serpe.
Moins fantasmagorique que d'autres tomes de la saga, celui-ci s'inscrit pour moi dans la lignée des très grandes histoires de vengeance. Le final nous tire une larmichette avec brio. Chapeau bas M. Savard