Garfield, un des personnages de BD les plus populaires, les plus reconnaissables ! Le plus massacré en adaptation, aussi... Mais sur quoi tient la patte du matou culte ? Et bien... sur son oisiveté. Ses aventures dépassent rarement la maison de John (et si c'est le cas, c'est pour se rendre dans un café douteux ou pour emmerder des chiens), on le voit dormir la plupart du temps, il pense qu'à bouffer et ridiculiser son maître qui n'est déjà pas très gâté par la nature... Odie y passe aussi. En gros, ses gags se font sous la forme de pensées philosophiques vraiment très bas de gamme, de sales coups toujours banalisés et d’apologie à la paresse, avec pour thèmes récurrents la bouffe (et le régime !), le sommeil, les plans drague pitoyables de Jon, les bides de Garfield sur une scène de music-hall, la période de Noël... En gros, le concept de "Garfield" tient sur un post-it.
Et c'est génial quand même !
Tout simplement parce que Davis a une imagination débordante et ne se répète jamais, même sur une trentaine d'albums. On aimerait plus de continuité entre ses gags, certes, mais le rire est là. Certaines phrases de Garfield méritent d'être cultes ! Et ce tome ci-présent, "Garfield fait son cinéma", est mon préféré. Il apporte des évolutions dans les "gestes" de son personnage fétiche, Jon atteint des sommets de crétinerie inexplorés et ses personnages sont encore plus attachants.
Cette BD avait tout du projet qui ne casserait pas trois pattes à un canard. Mais il est parvenu à être la BD nous pliant en deux !