Je dois bien avouer que j’ai été pas mal surpris en découvrant la sortie de volumes Street Figther chez Urban Games ! Jeu-vidéo emblématique, et licence phare dans les jeux de combat, on ne peut pas vraiment dire que la licence ce soit bien exportée sur d’autres médias. La palme allant sans doute au film avec Jean-Claude Van Damme… Rien que d’en parler, je me sens mal…


Alors qu’il vient de terrasser le dieu vivant du muay thaï Sagat lors du premier tournoi Street Fighter, le jeune combattant Ryu retrouve son dojo pour y découvrir le corps inerte de son maître Gouken. Au mur, tracé dans le sang de la victime, le kanji « Ten » est l’unique indice qui pourra mettre le disciple sur la piste de l’assassin de son mentor. Au même moment, le lieutenant de l’US Air Force Guile et l’agent d’Interpol Chun-Li remontent la trace d’une mystérieuse organisation criminelle : Shadaloo.
(Contient les épisodes #0 à 6 et backup stories)


Commençons, une fois n’est pas coutume, par les dessins ! La grande partie du tome, pratiquement tout en dehors des backup stories, sont l’œuvre d’Alvin Lee. Un style nerveux, des actions agressives, un rythme soutenu qui se rapproche un peu d’un jeu-vidéo. Les cases ne sont pas vraiment détaillées, en même temps ce n’est pas vraiment ce que l’on attend. On veux voir nos personnages ! Et on a en pour notre argent ! De véritables montagnes de muscles ! Plus que la caricature, on est vraiment dans l’exagération à outrance ! Il suffit de regarder Sagat pour s’en rendre compte ! Une montagne de muscles, avec, sans doute, pas moins de quarante-quatre abdos dans sa tablette de chocolat ! C’est dire !
Du côté féminin, on se retrouve avec des personnages très sexy, légèrement vêtue, ou alors de façon moulante, et avec des formes défiant la gravité ! Elles sont belles, comme dans les jeux (raaa ma petite Cammy), mais c’est abusé quand même.
Dans l’ensemble c’est plutôt, très agréable à suivre.


Sur les backup stories nous avons le droit à de grands noms, Salvador Larroca, Jœ Madureira (on pouvait s’y attendre, y a-t-il un dessinateur plus justifié?) ou encore Carlo Barberi, entre autres. Mais il y a aussi des artistes plus anonymes et qui pousse un peu trop loin le bouchon de l’exagération, comme Hyang-Tæ Kim ! Là, on frôle le n’importe quoi ! On se croirait presque dans un film pour adulte, ce ne sont plus des formes pour Cammy, ce sont des armes de destructions massives, et ne parlons pas de ce body ultra moulant qui va jusque à prendre, quasiment, la forme de ce qu’il ne se trouve pas entre ses jambes… Joué sur le côté sexy, oui. Pousser autant, plus vraiment…


Au niveau de l’histoire, le récit de Ken Siu-Chong se déroule tout de suite après la victoire de Ryu au premier Street Figther Tournament. Tout juste auréolé de son titre de champion, il rentre au pays, il rentre au Japon. Mais c’est avec horreur qu’l découvre la cadavre de son maître et mentor, Gouken ! S’il a bien été terrassé lors d’un combat, aucun indice ne peut mettre Ryu sur un début de piste, hormis un kanji écrit avec le sang de Gouken au mur, « Ten » !


Avant de se lancer en quête de l’assassin, direction les Etats-Unis pour mettre Ken, son partenaire et ami, de la mort de leur mentor ! Il ne faut pas longtemps, aux deux hommes, pour porter leurs doutes envers Akuma, le frère de Gouken, ayant une vision tellement différente de leur art !


Accompagné de Ken et d’Eliza, la fiancée de ce dernier, Ryu retourne au Japon ! Mais sans le savoir il est suivi par de nombreux hommes de Shadaloo, l’organisation criminelle de Bison ! Ce dernier, assoiffé de puissance, voit en Ryu un potentiel membre essentiel à son organisation, regroupant de nombreux combattants avides de sang et de combats !


Le pire de tous, Vega, et à leur poursuite, et la pauvre Eliza va en faire les frais !


Comme si cela ne suffisait pas, le colonel Guile de l’US Air Force, et l’agent Chun-Li d’Interpol, courant après Bison et Shandaloo, traquent, eux aussi, Ryu, désireux de comprendre pourquoi Bison tient tant à mettre la main dessus !


Tous ces personnages vont se croiser, s’affronter, faire de surprenantes découvertes, tout en étant manipulés par Bison !


Bref, c’est plutôt agréable à lire, globalement sympa graphiquement (à quelques exceptions trop grosses). C’est très nerveux, très rapide. Mais l’intrigue se suffit, c’est surtout le plaisir de retrouver tous ces personnages emblématiques. Mais avec si peu de lecture, avec de tels dessins, avec une intrigue rapide et simple me fait plus penser à un manga qu’à un comics.

Romain_Bouvet
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le 10 févr. 2018

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Romain Bouvet

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