Je ne vais pas revenir sur les choix de Gérard Depardieu sur ces dernières années au cinéma tant le bonhomme semble ne plus vraiment s'intéresser au septième art. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous présenter ce monstre sacré, peut-être l'une des dernières légendes de classe que la France a pu sortir en tant qu'acteurs.
En fait, je ne vais pas vraiment vous parler de Depardieu car c'est Mathieu Sapin qui s'en charge de lui-même, suivant les frasques de Gégé en Russie, en France, en Azerbaïdjan ou encore en Tchétchénie en passant par les pays méditerranéens ou l'Allemagne. Bref, sur 150 pages, Sapin dépeint le portrait d'un homme, le désacralisant, le présentant sous toutes les coutures.
L'oeuvre est évidemment remplie d'anecdotes de voyages, de rencontres, de discussions que Sapin a pu observer tout au long de son parcours avec l'acteur français. Depardieu se désacralise totalement et on voit finalement un homme avec des convictions, des bonnes et des moins bonnes, ses avis, etc. Je ne peux d'ailleurs que vous conseiller de lire quelques ouvrages de Gérard Depardieu, où l'homme se livre aussi à coeur ouvert.
Le dessin me fait penser à de la caricature sans en être vraiment. Mais c'est très agréable et léger. Les anecdotes sont drôles. On découvre l'homme derrière le mythe. A ce niveau, Sapin a parfaitement rempli le boulot.
Le plus gros problème de l'ouvrage demeure finalement son côté foutraque, sans véritable ligne conductrice à part montrer Depardieu. Je trouve que 150 pages, c'est long, très long, surtout sur la fin où on a l'impression que l'auteur se répète, remontre des aspects déjà-vu dans les pages au début, etc.
Mais dans sa globalité, ça reste une BD plaisante et intéressante. Finalement, Depardieu il est tellement important que tout le monde veut en parler, même en BD.