Atteint d’une maladie incurable, le jeune Garth se retrouve malencontreusement propulsé vers le monde des morts par un chasseur de fantômes. Déjà rude comme journée, là-bas il va devoir affronter Vaugner, bad guy qui règne d’une main de fer sur le royaume et, accessoirement, aimerait bien envoyer le gamin ad patres. En tous cas plus vite que prévu. Clairement destinée à un public imberbe (8-12 ans), Ghostopolis de Doug Tennapel (un nom qui devrait parler aux gamers puisqu’il n’est autre que le créateur du personnage d’Earthworm Jim), derrière un découpage un brin simpliste et quelques vannes à base de caca et diarrhée, abrite tout de même un joli message sur la maladie, la famille, la mort ou le deuil. Des trucs pas forcément faciles à aborder avec les têtes blondes et, sans taper dans la pedopsychiatrie, pourtant fondamentaux dans la construction de l’enfant. Bref, si tu ne sais pas comment dire à ton gamin cancéreux que ça sent le sapin mais qu’il ne faut pas lâcher la rampe, Ghostopolis soigne le mal par le bien. Ludique, sympa à lire et pas trop con, pas besoin non plus d’un mourant dans l’entourage pour se faire plaisir ceci-dit. Vers l’infini et l’au-delà.