Il inaugure le format « tout public » (13x18cm) du Lézard Noir, à 8,50 euros, il était disponible en avant-première au festival d’Angoulême, vous avez deviné, il s’agit du premier tome de Golden Gold (traduit par Cyril Coppini) ! Un manga de Seita Horio qui a précédemment réalisé Kokkoku dont je garde un bon souvenir de l’anime (oui je n’ai pas lu le manga…). Je n'ai donc guère hésiter au moment de tenter l’aventure.
Une aventure qui démarre dans une île de l'archipel nippon : Neijima. Une île peu peuplée, dont le dynamisme ne saute pas aux yeux mais où tout le monde se connaît. La coupure entre ceux qui restent et ceux qui viennent d’ailleurs joue du reste un rôle non négligeable comme vous ne manquerez pas de le découvrir au fil des pages. En effet, le quotidien très tranquille de l’île va être perturbé par l’arrivée d’une romancière urbaine mais surtout par la découverte d’une statuette qui pourrait être une divinité du bonheur, de l’enrichissement si on veut être exact.
À partir de là, et comme dans Kokkoku, on sent un glissement s’opérer et vu les premières pages du récit on peut deviner que l’enrichissement apporté par la divinité (dont l’aspect grotesque peut tout à la fois inquiéter, attendrir, faire sourire) amputée (involontairement par l’héroïne) ne fera pas que des heureux. Une transformation sourde des corps et des âmes serait à l’œuvre, qui pourrait conduire les assoiffés de l’or à s’entretuer. Mais n’allons pas trop vite, il ne s’agit là que d’une hypothèse.
Vous l’aurez compris ce premier tome incite à mener l’enquête, à relever quelques détails parsemés ici et là pour anticiper sur ce qui se passera par la suite, comment l’héroïne (Ruka) parviendra à se sortir de ce piège voire à protéger les êtres qui lui sont chers d’une divinité dont on ne sait pas vraiment quels sont les desseins. Mais dans un coin de la tête flotte la postface de Spirale et l’envie de faire des parallèles entre les deux œuvres émerge peu à peu dans notre esprit… Rendez-vous à Neijima pour poursuivre l’enquête !