Après avoir lu il y a déjà plus d'un an le one-shot Hideout, de ce cher Masasumi Kakizaki, je suis tombé amoureux de son style de dessin très particulier, et ne rechignant pas sur le noir, en abondance dans chaque case. Inutile de dire donc que depuis l'annonce de la publication de sa nouvelle série, ma seule envie était de mettre mes mains dessus. Et je n'ai pas été déçu !

Prenant place dans une New York du XIXe siècle, l'histoire de Green Blood nous amène à suivre les péripéties de 2 frères, aussi différents que le jour et la nuit, qui cherchent à survivre dans le quartier de Five Points, considéré comme le plus grand bidonville ayant jamais existé.

Très rapidement, on apprend que plus d'une vingtaine de gangs (pour la plupart imaginaires) se disputent ce territoire, usant de tous les moyens pour le gagner. Et au milieu de ça, ces 2 frères. Le plus jeune, Luke, veut réussir à s'en sortir honnêtement, ne voulant pas céder à la facilité de faire partie d'un gang, et son frère, Brad, ne tenant qu'à garder son petit frère proche de lui, et motivé par une sombre histoire de vengeance.

Le style graphique de Kakizaki m'impressionne toujours autant, dévoilant toute la noirceur et la saleté des personnages, des bâtiments, et même des vêtements lorsque ceux-ci sont en train d'être lavés, comme pour montrer que rien n'est capable d'être nettoyé une fois sali. L'histoire alterne souvent entre le jour et la nuit, mais le jour n'en est pas plus clair pour autant, les atrocités commises la nuit se répétant souvent en plein jour, sans que cela ne choque personne.

Seuls rayons de lumière qui viennent éclairer cette noirceur, le jeune Luke, qui semble briller en permanence au milieu de toute cette violence, et la belle Emma, toujours sensuelle, jamais vulgaire, illuminant une pièce sombre de par sa présence unique, aspirant au même désir que le jeune Luke : se sortir de cet enfer.

Ces petites touches de lumières sont les bienvenues, et permettent à l'ensemble de respirer un peu, tant le noir omniprésent en devient irrespirable. Au niveau des personnages, un nombre assez important est présent (c'est sur, on est loin des 4-5 personnages de Hideout), tous très identifiables, et certains extrêmement laids à souhait. Certains volontairement laids, d'autres à cause d'un dessin qui, pour une raison inconnue, ne prend pas sur eux (notamment avec Brad, qui donne l'impression d'avoir les yeux aux extrémités du front).

Une très bonne découverte, donc, recommandée pour tout amateur de western comportant une dose assez importante de sang et de violence.
Aaroo
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le 28 juil. 2013

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