Les comics de Super-slip sont souvent considérés comme une lecture de peu d'intérêt, sans autres ambitions que le divertissement, et encore pas toujours de qualité et sans profondeur...
S'il est vrai qu'une partie de la production lorgne vers le générique sans âme, de très nombreux autres tendent (tout en reprenant les codes du super-héros) de faire autre choses, d'aborder des sujets graves ou intimes, voir de société.
Hal Jordan est un Green Lantern! En quelque sorte,, crée et dirigé par les Gardiens d'Oa il est un Policier de l'espace faisant partie du Corps des Green Lantern, des schtroum...êtres de petites tailles à la peau bleue, aux pouvoirs et connaissances aussi vastes qu'anciens. Chaque GL possède un anneau d'émeraude ayant l'extraordinaire faculté de matérialiser ce que ce porteur imagine, et l'intensité de cette énergie verte est directement tributaire de la force de volonté et de l'esprit créatif de son porteur. Hal Jordan, un pilote de l'armée de l'air aussi casse-cou qu’épris de justice a l'habitude d'être du bon côté de la loi et de suivre les ordres, et pense qu'Autorité et Loi valent Justice.
Oliver Queen est le fils d'un grand patron d'industrie millionnaire. Perdu un jour sur une île déserte, il ne devra la vie qu'à ses aptitudes de survie et à la maîtrise de son arc. Revenu à la civilisation dans sa ville de Star City, il décide d'utiliser ses talents afin de lutter contre toutes les formes de crimes opprimant les citoyens normaux. Il devient Green Arrow , sorte de Robin des bois modernes. Grande gueule et volontiers provocateur, il n'a pas sa langue dan sa poche, et aspire à plus de justice et d'équité sociale, ne cachant jamais ses idées progressistes, voir anti-capitaliste.
Ses deux héros de verts vêtus, accompagnés d'un Gardien comme Témoin de leur odyssée américaine, vont entamer une traversée de l'Amérique libérale de la fin des années 60 et début 70. Et ainsi être confronté à tout le panel des difficultés accablant la société de l'époque: drogue, violence sociale, pauvreté, abus, racisme, exploitation, exclusion, et aussi beaucoup de bêtise et de méchanceté ordinaire. Green Arrow le héros sans pouvoir montrant ainsi à GL que tous ses puissants pouvoirs ne peuvent pas forcément régler des maux aussi profonds et complexe que ceux qu'ils rencontrent.
Chaque histoire se concentrant sur un problème particulier, elles reverseront leur lot de remise en question des certitudes des trois compagnons.
Si le traitement peut apparaître un peu vieillot aujourd'hui, l'opération est pourtant osée pour l'époque et lé média et permettra à des générations de jeunes de se poser tout simplement des questions. Ce recueil garde toujours présent cette capacité à interroger au-delà des apparences, et à faire réfléchir.
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