Nouvelles origines ?

Après avoir mise en scène la fameuse Sinestro Corps War et fait un récit sur les Alpha Lanterns, Geoff Johns décide de se concentrer sur les origines d'Hal Jordan, son héro de prédilection. Origine Secrète est le nom de cet arc qui montre les débuts de Jordan, la naissance de son amitié avec Sinestro, ses premiers combats contre Hector Hammond et l'arrivé d'un nouvel ennemi qui annonce l'arc suivant : Atrocitus.

Le récit est donc fait de lieu communs déjà connus : la mort d'Abin Sur, l'amitié avec Sinestro (déjà raconté lors de Sinestro Corps War), la formation de Jordan, le début de sa romance avec Carol Ferris. Le récit est agréable et de qualité. Si on peut regretter la vivacité avec laquelle la relation Sinestro/Jordan avance, on passe véritablement un bon moment. L'apport de magie par Atrocitus peut d'ailleurs apparaître comme une faiblesse du récit, tant on a du mal à y croire de manière crédible. De la même manière, on ne peut que douter de la continuité temporelle étant donné qu'Atrocitus devrait avoir plusieurs milliers (voir million) d'années.
Globalement l'idée d'amener des éléments futurs, pour annoncer Blackest Night et Rage of Red Lanterns est bien jouée et bien amenée. De la même manière, les origines de deux des principaux vilains de l'univers Green Lantern (Hector Hammond et Black Hand) sont vraiment dignes d'intérêt. On voit vraiment cet arc comme le retour sur une origine mythique et non pas comme quelque chose de déconnecté. Johns veut vraiment créer quelque chose de grandiose, d'incroyable et ça se sent.

Graphiquement, c'est très beau, Ivan Reis varie grandement son style entre les couvertures et l'intérieur pour donner une uniformité des covers tout en gardant un style résolument habituel mais beau. On est convaincu par sa Carol Ferris entre autre.

Cette réécriture des origines de Green Lantern tout en étant extrêmement respectueuses des antérieures permet d'amener une cohésion dans le run de Johns tout en apportant des éléments personnels de qualités et un bon development characters. Johns ne prend ni le lecteur ni ses personnes pour des nuls.
Reste que le récit n'est pas incroyable, pas mythique mais offre une bonne introduction post-Sinestro Corps War. Très agréable comme début donc.