Je me suis toujours demandé ce que valait ces comics Black, White et Red comme on a pu en voir quelques uns depuis quelques temps. Je me suis donc laissé séduire par le tome de Harley Quinn pour tenter l’expérience. Nous verrons bien ce que cela donnera.


On ne présente plus Harley Quinn, ancienne compagne du Joker et aujourd’hui icône à part entière. Depuis sa création il y a bientôt 20 ans, l’exubérante héroïne a inspiré de nombreux auteurs, apportant leur propre vision à ce personnage haut en couleur. Dans cet exercice de style, initié par l’éditeur et directeur artistique Mark Chiarello avec l’anthologie Batman Black & White, chaque auteur se voit confier une carte blanche avec pour seule contrainte technique l’utilisation exclusive du noir, du blanc et du rouge pour illustrer leur épisode de huit pages. Au dessin, des artistes tels que Stjepan Sejic (Harleen), Mirka Andolfo (Mercy, DC Bombshells, Selina Kyle : Catwoman) ou Matteo Scalera (Black Science) accompagnent des scénaristes de renom tels que Amanda Conner (Harley Quinn), Sean Murphy (Batman White Knight, Punk Rock Jesus) et Paul Dini (Batman Mad Love), co-créateur avec Bruce Timm du personnage d’Harley Quinn dans les épisodes de Batman la Série Animée de 1992.

(Contient les épisodes #1 à 19)


Bon cette chronique va être assez courte je l’avoue d’entrée, je n’ai clairement pas été emballé, emporté par ce recueil. Si je suis assez friand des anthologies nous proposant d’anciens épisodes, ce n’est pas la même chose avec des bouquins comme celui-ci avec des choses inédites.


S’il y a bien quelques histoires qui auront été sympathiques à lire comme l’hommage à Indiana Jones, la confrontation avec Batwoman ou le Thanksgiving en prison. Des épisodes qui ne cachent pas le reste. Hormis ces trois petits épisodes, on se retrouve avec des histoires poussives, se voulant drôles mais étant finalement désespérantes, pour ne pas dire navrantes, des histoires qui font mal à la tête. On a l’impression de se retrouver avec des histoires où Harley Quinn n’était qu’un « bouffon » sans fond.


Clairement, je n’ai pas pris un grand plaisir à lire ce bouquin. Je peux même dire que j’espérais un peu plus sa fin à chaque nouvelle histoire, espérant malgré tout la bonne surprise à chaque fois.


Après, il faut avouer que faire des histoires passionnantes et réussies en seulement huit pages, ce n’est pas forcément évident. Mais bon… Harley Quinn et les Défonceurs… les huit pages n’excusent pas tout.


Graphiquement, c’est autre chose, nous avons le droit à de très grands noms dans ce recueil, et on commence très fort avec l’épisode signé Stjepan Sejic ! Un artiste dont je suis totalement fan et qui nous éclabousse de son talent dès les premières pages. C’est un régal qui se répète à chaque histoire, un véritable plaisir. Ce travail en noir et blanc, avec une touche de rouge, cela donne un impact très fort.


Cela dit, si les dessins sont vraiment sympathiques, cela ne parvient pas à cacher la faiblesse de la partie scénaristique. La faiblesse et la lourdeur de certaines histoires empêchant même de profiter pleinement des dessins de tous ces artistes incroyables.


Bref, une véritable déception. J’étais sceptique avant de me lancer, je sais, que je ne lirais pas d’autres bouquins proposés sous ce format.

Romain_Bouvet
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le 8 sept. 2022

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Romain Bouvet

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