A peine arrivé et voilà que Frank Tieri quitte déjà le titre après seulement un tome. C’est au tour de Sam Humphries et Christopher Sebela de prendre la suite. Espérons que le titre sort un peu de la lourdeur et du miasme d’absence d’intérêt dans lequel il baigne depuis les débuts de l’ère Rebirth. Mais je ne me fais plus trop d’illusion, et je me dis qu’il faut peut-être vite expédier la lecture des derniers tomes pour me lancer dans les épisodes version Infinite.
Une nouvelle ère débute pour la reine de Coney Island… et pour cause, elle vient tout juste d’être kidnappée par deux Furies, qui l’ont emmenée sur… Apokolips ! Mais à sa grande surprise, celles-ci lui font une offre qu’elle ne peut refuser : devenir une Furie elle-même et obtenir des super-pouvoirs. En échange, elle devra prendre en chasse la rebelle qui répond au nom de Petite Tina. Mais Harley va bien vite réaliser que la Tina en question n’a de « petite » que le nom…
Harley Quinn Rebirth, ou les nouvelles aventures de l’héroïne la plus déjantée de l’univers DC ! Après Frank Tieri (Old Lady Harley) c’est au tour de Sam Humphries (Green Lanterns) de raconter les déboires de l’ex-petite amie du Joker. Pour cela, il est aidé d’un habitué de la justicière en herbe, puisque c’est John Timms (Young Justice) qu’il incombe de l’accompagner au dessin. Ensemble, ils propulsent le personnage sur Apokolips, la planète de Darkseid, où Harley aura tout loisir de laisser libre cours à son excentricité et son sens du style !
(Contient les épisodes #43 à 49)
Le nouveau scénariste, Sam Humphries, reste sur le credo deuil pour Harley Quinn. Ce qui reste une idée loufoque à mes yeux mais bon… Toujours isolée, toujours perdue, toujours avec le besoin de réfléchir, on retrouve Harley en vacances, à la plage, en petite tenue, bien décidée à ne penser qu’à elle et personne d’autre.
Chouette programme jusqu’à ce que deux Furies débarquent sur la plage pour kidnapper notre clown triste ! Et c’est ainsi que l’on fait la découverte de Hammer Harleen ! Une Harley upgradée grâce à un marteau « magique » offert par Mamie Bonheur, lui donnant d’incroyables pouvoirs. En échange, elle doit rentre service à Mamie et mettre la main sur la Petite Tina.
Malheureusement, Harley se rend vite compte qu’elle a signé un pacte avec le diable ! Et ce n’est parce qu’on décide de ne plus s’occuper d’aider son prochain qu’on leur veut du mal…
Une intrigue farfelue, déjantée, sur un rythme soutenu, endiablé. C’est plutôt fun à lire et cela nous fait une petite pause dans les aventures sans intérêt de notre Harley à Coney Island.
Retour sur Terre ensuite, et Harley comprend que des gens comptent sur elle alors que son immeuble va être saisi ! Elle n’a que deux jours pour solder ses impayés, pour se faire, elle décide tout naturellement de tuer Lord Death Man !
Petit problème, ce dernier ne semble pas pouvoir mourir ! Pourtant Harley se donne du mal.
Le tome se termine avec Harley qui souffre du syndrome de persécution. Elle va partir d’un simple cambriolage, qu’elle prend pour elle, pour se retrouver à affronter Professeur Pyg et le Faucheur dans les égouts de New York !
Là aussi, c’est plaisant à lire, il n’y a toujours rien de concret pour le personnage, mais le fait qu’il y ait moins d’humour, cela fait que cet absurdité qu’est la vie de notre héroïne passe plus facilement. Cela reste très faible et sans véritable intérêt, mais c’est le premier tome que je parviens à lire sans trop lever les yeux au ciel.
Graphiquement, c’est un plaisir de retrouver John Timms, toujours parfait pour représenter Harley, que se soit sa plastique ou sa folie. Toujours dans la mesure. Malheureusement, je ne dirais pas la même chose des trois artistes qui l’accompagnent sur ce tome.
Bref, un tome qui se lit. C’est moins pire que d’habitude, mais cela reste très décevant quand on a entrevue le potentiel du personnage. Mais je pense maintenant qu’il faut se faire à l’idée, le personnage ne sera pas « développé » durant Rebirth.