Guerineau embraye sur le successeur de Charles X, à savoir Henri III. Cependant, si il reprend par moment un découpage et une approche stylistique parfois fantaisiste semblable à Charly X, il change quand même la tonalité globale en se concentrant avant tout sur les enjeux de pouvoir de l'époque.
Ainsi, Henriquet est plus exigent avec la concentration du lecteur en distillant un travail de documentation à l'évidence conséquent sur le sujet et les manigances et autres alliances-trahisons de cette époque trouble (encore une fois) de notre histoire. Ce n'est d'ailleurs pas plus mal, Henriquet n'en devient pas une simple redite de son predecesseur, et de plus, ce one-shot reste captivant dans sa description du contexte de l'époque.
Guerineau s'est aussi appliqué dans son trait, le volume est soigné et expose le talent de son auteur, reste sur la fin un petit souci de style non homogène sur une dizaine de planches basée sur une école Peyo. Je n'ai pas su dire si c'était voulu mais j'ai pas trouvé de raison à ses aller/retours guerinesque-peyonesque au fil des cases.
Pour le reste, je suis très client de la démarche, du propos et de la forme.