Héraklès, tome 2 par arnonaud
Tome 2 sur 3 de Herakles, ce second tome nous présente la suite et fin des travaux d'Alcide ainsi que le début de ce qui se passe ensuite (qui est le plus intéressant pour ma part puisque je n'ai absolument aucune idée d'où ça va nous mener, ne sachant pas si il y a un mythe ou pas qui raconte cela).
Sans surprise, Edouard Cour est toujours aussi brillant graphiquement et il multiplie les séquences sublimes. Ses scènes d'action, toujours très brèves, sont toujours excellentes et font preuve d'un héritage manga et d'un dynamisme qui fait plaisir à voir et elles sont vraiment jouissives. Je me demande à chaque fois pourquoi il n'ose pas faire une bonne grosse baston sur pleins de pages pour une fois plutôt que de la commencer de manière impressionnante avant de la terminer hors-champ comme il aime le faire.
Les séquences non d'action sont aussi très réussies, avec des cases impressionnantes, vraiment belles, et un découpage efficace, malin et varié vraiment au service du récit.
Il y a bien une ou deux scènes un peu trop sombres quand il va chez Hadès, et du coup un peu moins lisibles, mais ça reste quand même du très bon boulot, avec toujours un chouette travail de la couleur. Il y a toujours des ambiances variées, et ce jaune qui sonne un peu irréel, qui accentue le côté légendaire de la quête. Par contre, ses textures photos sont toujours là ça et là, et c'est toujours dommage car ça ne se marie pas toujours formidablement avec son trait très lâché.
Au niveau du scénario, il y a un bel effort pour ne pas rendre les épreuves trop rébarbatives, il y a toujours un angle original pour les aborder, des quêtes secondaires à côté pour changer un peu d'air... C'est plutôt malin. Et il y a pas mal d'humour, souvent très bien géré, et ça accentue le côté agréable de la lecture.
Mais le plus intéressant, comme je le disais plus haut, reste ce qui se passe après les travaux. C'est vraiment bien géré et ça renforce le côté tragique et absurde du récit, l'empathie qu'on peut avoir pour le personnage.
En outre, Edouard Cour nous sert un bon petit cliff de fin pour nous donner envie de lire la suite (et conclusion ?) de son récit qui a pour le moment vraiment très bien débuté.