On en regretterait presque cette jolie parenthèse

Catwoman Eternal, suite directe des cinq premiers tomes de Catwoman, propose la reprise en main du titre par Genevieve Valentine. Accompagnée au dessin, sur ce second tome par David Messina.

Si le titre n’est pas devenu quelque chose d’extraordinaire, il faut bien reconnaître que Genevieve Valentine a su redonner un peu de peps, et surtout de l’intérêt à un titre qui s’essoufflait et se contentait, bien trop souvent, de jouer sur le côté sexy du personnage. Et puis, il faut bien reconnaître, que retrouver Selina à la tête de la pègre de Gotham est assez savoureux !


En tant que nouvelle reine de la mafia de Gotham, Selina Kyle pensait pouvoir raccrocher le masque pour de bon, mais la politique et la diplomatie ont leurs limites. L’Empire du crime est sur le point de basculer dans l’effroi d’une guerre sans merci. Il est donc grand temps pour Catwoman d’arpenter à nouveau les toits de la ville pour combattre le crime de manière plus frontale et découvrir par la même occasion les raisons de la disparition récente du Chevalier Noir.
(Contient les épisodes #41 à 46 et DC Sneak Peek : Catwoman from Convergence : Swamp Thing #2)


Selina est donc une Calabrese ! De ce fait, elle est devenue la nouvelle « patronne » de la pègre de Gotham ! Du moins, c’est en train de se produire, parce que les familles mafieuses de Gotham sont très nombreuses et peu enclines à œuvrer ensemble. C’est pourtant la direction choisie par Selina, histoire d’apaiser un peu ce milieu. Mais, si certains acceptent sa prise de pouvoir, ce n’est pas le cas de tous, et Selina se retrouve avec un adversaire de taille face à elle pour le trône de la pègre en la personne de Black Mask !


Les autres familles se tanguent donc entre ces deux là ! Et tous les coups sont permis ! Si Black Mask a un allié de choix avec la famille Hasegawa, Selina n’est pas en reste non plus, puisqu’elle a réussi à se mettre dans la poche, un certain Oswald Cobblepot, le Pingouin ! Ce dernier jouant le rôle d’espion pour la féline héroïne en dupant Black Mask !


Plus que Selina et Black Mask, ce sont la famille Hasegawa (le père chef de clan, et Eiko sa fille ayant repris le costume de Catwoman) et le Pingouin qui porte ce second et ultime tome. La tristesse et la vengeance d’Eiko, ainsi que les machinations du Pingouin sont les déclencheurs et les moteurs de ces derniers chapitres.


Ce tome, et ces derniers chapitres, sont une succession de trahisons, de rebondissements et de vengeances ! La guerre entre un Black Mask, avide de pouvoir, et une Selina, qui a de plus en plus envie de repasser le costume de Catwoman, est de plus en plus violent, de plus en plus sanglant ! Les morts jonchent leur route, et tout cela commence à travailler sérieusement notre héroïne ! Encore plus depuis qu’elle a appris la mort de Batman ! Elle réalise qu’elle tient à sa nouvelle famille, à Antonia et à Ward. Les mettre en danger, ou leur mentir, devient de plus en plus compliqué. Elle se rend compte, petit à petit, que ce monde n’est peut-être pas fait pour elle ! Que le jeu n’en vaut pas la chandelle.


Mais Selina tient à finir ce qu’elle a commencé ! Elle veut pacifier les familles et elle veut, surtout, mettre fin aux agissements de Black Mask, et même si cela l’emmène sur un chemin bien sombre…


Sur fond de guerre des gangs, Genevieve Valentine pousse Selina dans ses retranchements, elle l’a force à s’interroger mais surtout à changer ! Catwoman découvre ce qu’est la famille, ce que c’est de s’inquiéter pour une personne à qui l’on tient ! Que les responsabilités ce sont des choses complexes et importantes, il faut savoir tenir la barre au plus fort de la tempête !
J’ai l’impression, durant ces New52, qu’avant Genevieve Valentine, Selina était une ado un peu excentrique, totalement sans attache, elle est devenue, maintenant, une véritable femme !


Graphiquement David Messina effectue un excellent travail ! Une vraie découverte sur ce tome. C’est beau, c’est sombre, c’est immersif. Les personnages sont excellement bien travaillés, bien designés. Une ambiance juste. Vraiment un excellent travail.


Bref, on regretterait presque que cette parenthèse mafieuse ne soit pas définitive. Mais il fallait se douter que DC Comics n’allait pas se passer d’un personnage comme Catwoman. Mais l’expérience est à saluer, elle fut belle, intéressante et superbement bien amenée.

Romain_Bouvet
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le 29 juin 2017

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Romain Bouvet

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