Alors que Superman et Batman viennent de reprendre leurs rôles, DC décide de refaire un event majeur, qui sera dans la droite ligne de Armageddon 2001 et aura pour but de corriger les erreurs que Crisis in Infinite Earths avait amenées. En effet, suite à Crisis, il a fallu relier toutes les temporalités entre elles et rendre cohérent des reboots de personnages. Certains cas, comme Wondergirl n'ont pas fonctionné et d'autres, comme Hawkman ont carrément généré une coexistence de plusieurs personnages.
Dan Jurgens se retrouve alors seul maître à bord pour créer un event qui permettrait de rendre tout ceci cohérent. Malheureusement, le moins que l'on puisse dire c'est que le beau Dan n'est pas inspiré.
L'idée n'est pourtant pas trop mauvaise, suite à Armageddon 2001, Hank Hall est devenu Monarch, un dangereux ennemi. Celui-ci évolue encore un coup et passe au stade d'Extant. Ce maléfique méchant décide de détruire l'univers par sa maîtrise du temps. Dans l'ombre, pourtant, un autre grand méchant manipule son monde. Je vous préviens, à partir de là, je vais spoiler.
Le gros problème est déjà la ressemblance entre cette petite histoire et Crisis in Infinite Earths. Les vagues d'anti-matières sont remplacées par des vagues d'énergie chronale, une équipe de super-héros des différentes temporalité est réunie par un être divin (Metron ici), des temporalités disparaissent amenant son lot de détresse, un Flash meure, le Spectre vient se battre à la fin, un univers est recréé.
En bref, par bien des aspects, l'ambiance est franchement similaire à celle de Crisis in Infinite Earths. On y retrouve cette même urgence, cette même angoisse, mais ça sent quand même beaucoup le réchauffé.
Je précise, au passage, que je ne parle que de la série principale et non des nombreux tie-ins.
Vous l'aurez compris, ce côté réchauffé rend la lecture peu appréciable, de plus, il y a un véritable trou entre chaque chapitre qui donne, finalement, bien peu envie de le remplir.
On regrettera aussi que les morts soient si caricaturales puisque jusqu'au bout, chacun semble agir comme s'ils allaient survivre ce qui n'est, évidemment, pas le cas. De plus, la compréhension de ces vagues d'anti-temps est un peu alambiqué et on peut trouver ça peu crédible (et pourtant, en lisant un comics, on ne demande pas un max de rationalité).
L'histoire est donc très faible, force est de le constater. On est pas trop dedans, on doute véritablement de l'intérêt de tout ça et même le plan final de Parallax ne paraît pas si mauvais. On a même le sentiment que DC est passé à côté d'une belle occasion de recréer le multivers.
Peu convaincu et peu convainquant Zero Hour est la Crisis du pauvre, totalement oubliée suite à Infinite Crisis et Final Crisis, elle n'en reste pas moins une étape qui se veut importante mais n'y parvient, pourtant, jamais.
L'histoire marque par son lot d'inintérêt et de facilité scénaristique et malgré un Green Arrow touchant, on a du mal à adorer.
A lire pour les fans de Green Lantern, Green Arrow et des crises de multivers. Les autres peuvent s'abstenir.