Humour un peu malaise style la Honte de la Jungle, t’sais ce truc colonialo-misogyno-crado-phallo-pas-drôle, qui fait encore rigoler que ton papa né en 63 qui s’était déguisé en bite pour ses cinquante ans, et qui fait passer Fluide Glacial pour subtil et contenu.
Mais le dessin tue.
Si Rifo allouait à l’écriture le centième de son talent au trait, ou si au moins il déléguait les bulles et un bout de storyboarding, Hiroshiman serait une grande série. En l’état, en dehors de ses qualités graphiques, c’est un volume qu’on ouvre et termine avec peu de passion. C’est une compilation de mini-histoires sans grand intérêt, qu’on lit une main sous le menton en attendant que ça finisse.