Un tome mal construit

Alors que la guerre Viltrumite s'est terminé dans le tome 14 et que Mark Grayson redécouvre les joies d'une vie relativement normale pour un super-héro terrien, ce tome 16 continue dans la droite lancé précédente avec un Invincible qui a décidé de s'allier à un criminel terroriste dans le but d'améliorer durablement la structure de notre monde. Ce tome amène la suite de cette histoire ou, du moins, le devrait, puisque finalement il préfère se concentrer sur le retour de la menace Viltrumite et d'Allen qui, possédant le virus, a peut être une chance de détruire cette race qui menace l'univers tout en entier. Seul prix à payer : la Terre.

On ne va pas se leurrer, ce tome est un relatif échec. Même si graphiquement ça reste très bon, le changement de dessinateur demeure regrettable.
Mais le vrai soucis c'est l'histoire en elle-même. Était-il nécessaire de se concentrer autant sur l'aspect spatial et sur des personnages qu'on a beaucoup vu dernièrement ? On perd le personnage de Mark et ses motivations, jugées naïves par Cecil. On enchaîne des combats, souvent artificiels et on a du mal à se prendre pleinement aux jeux.
Si les nouvelles thématiques sont intéressantes, on regrettera que celles qui viennent d'être placées dans le tome 15 soient immédiatement ignorées.
On a donc le sentiment de revenir vers la Guerre contre Viltrum plus qu'autre chose et qu'on arrive pas à s'en libérer. C'est bien dommage, il faut le dire, malgré le gain de charisme du leader viltrumite.

L'action demeure fluide et on passe un moment relativement bon malgré une des premières grosses erreurs de Kirkman dans la gestion de son petit Invincible.
Il faut maintenant espérer une reprise en main sérieuse, difficile dans l'état mais qui va assumer pleinement ce virage. Je pense que nous sommes donc parti pour une période différente, mais qui va s'assumer.