La note est la moyenne des notes des 52 histoires.
"Histoires", bien que ce soit là le mot employé par l'album en première de couverture n'est pas le terme qui convient. Il s'agit bien plutôt de "gags", mot qui revient dans la bouche des Schtroumpfs tout au long de l'album, à la façon des albums de Boule et Bill de Roba ou des Gaston de Franklin. On s'éloigne donc du style et du standing habituel des Schtroumpfs pour un comique plus facile fondé sur 52 saynettes qui parfois ne font que réécrire à la mode Schtroumpfs des blagues connues, des sketchs de Coluche (cf. C'est le fond qui schtroumpfe le moins, 2e gag à mettre en relation avec C'est l'histoire d'un mec ).
Cependant, sa qualité vient de ce qu'il y a une continuité cachée derrière les gags, liée au contexte (on voit passer une année chez les Schtroumpfs - exception faite du 12e gag, On reconnait l'arbre à son schtroumpf - qui met en scène une année entière dans l'année ) et à un motif rémanent (l'échelle du Grand Schtroumpf).
Le décalage artistique d'avec les autres album permet aussi des gags méta qui ne gênent pas hors contexte mais qui pourraient créer un effet V dans une histoire s'inscrivant dans la continuité absolue de la série. Ces gags sont appréciables même s'ils remettent en avant les problèmes de continuité de la série depuis le début.
Autres trouvailles notables, l'introduction de deux nouveaux Schtroumpfs: Schtroumpf frileux et Schtroumpf artiste, que j'aime particulièrement mais qui tient trop de l'effet V précédemment cité. Excellent personnage qui fait le beau temps et la bonne humeur: la première de couverture s'en souviendra et en fera l'argument de vente et de lecture de l'album.