Elle porte une perruque violette, un manteau fermé par un cadenas et elle est armée de deux katanas. Elle possède un arsenal à faire pâlir d’envie, une armée. Il n’a aucun scrupule à l’utiliser. Et que dire de son langage semblant tout droit sortir dans le film avec Steven Seagal ? Elle a 12 ans, elle s’appelle Mindy, mais ce n’est pas sous ce nom qu’elle atteint la célébrité. On la connaît, en effet, sous le pseudonyme de Hit Girl, la plus redoutable des super-héros réel.
Devenu immédiatement une icône capable de voler la vedette auprès au protagoniste de son propre comics, Hit Girl, est l’une des inventions les plus géniale et provocatrice du scénariste Mark Millar et du dessinateur John Romita Jr..
Mais sa popularité n’est pas seulement du à son auteur et à son dessinateur. Le mérite en revient aussi à la jeune actrice, qui interprète le personnage dans l’adaptation cinématographique sortie en 2010 : Kick Ass. La toute jeune Chloe Moretz. Cette dernière, incarne avec brio, les traits essentiels d’un personnage, déjà tridimensionnel sur papier, capable de jaillir, dans les rares pages où elle apparaissait.
Dans Hit Girl, publié en 2013 chez Panini Comics, les projecteurs sont finalement braqués sur la plus jeune et terrible des super-héros. Cet album est comme une sorte d’intermède entre Kick Ass et Kick Ass 2. Cette mini-série nous racontes tout ce qui s’est produit dans l’intervalle, mais avant, revenons un peu en arrière.
Dave est un geek qui n’a pas de succès auprès des filles, il consacre son temps à sa passion, les comics. Il décide de se confectionner un costume et de devenir Kick Ass, le premier super-héros réel de New York. Lors de sa première sortie en costume, il frôle la mort, mais attire aussi l’attention de diverses personnes. Les premiers à s’intéresser à lui, son un père et sa fille, Big Daddy, et Hit Girl, un duo de justicier masqué. Big Daddy à élever Mindy pour en faire une impitoyable justicière. Mais un autre super-héros s’intéresse également à Kick Ass : Red Mist. Le problème est qu’il est le fils d’un boss de la mafia. Cela finit mal : Big Daddy est tué et Kick Ass est horriblement torturé. Ce n’est que grâce a la fureur de Hit Girl que Dave se sauve et que la bande de criminels est décimé. Le seul rescapé est Red Mist, qui hérite de la fortune de son père et jure de se venger de Kick Ass et de Hit Girl. À la suite de ces évènements, Dave, poursuit sa carrière de super-héros, mais pour Mindy, les choses sont plus compliqué. Elle devra en effet apprendre à être une enfant de 12 ans ordinaire, en allant, pour la première fois à l’école et en habitant avec sa mère, qu’elle n’avait pas vu depuis des années, et avec son beau-père, le policier Marcus. Ce dernier connaît, néanmoins son identité secrète, et fait jurer à Mindy de ne plus jamais endosser le costume de Hit Girl.
L'album est toujours aussi violent graphiquement, l'hémoglobine coule à flot, mais l'humour est aussi là. Si l'album se lit vite et parait plus anecdotique, il s'inscrit bien dans la lignée de la série-mère, avec Hit Girl qui fait héroïne au super-pouvoir (rentrer et sortir de prison comme elle veut par exemple) tandis que Kick Ass nous parait plus familier avec ses faiblesses toutes humaines.
L'intérêt aussi est de comprendre l'évolution au niveau du personnage de Mindy, mais aussi de Kick Ass et étonnement de Red Mist. Voir pourquoi ils changent et quelles sont leurs nouvelles motivations.
Hit Girl reste dans l’esprit de la série-mère qu’est Kick Ass et Kick Ass 2, en même temps on retrouve toujours Mark Millar et John Romita Jr., mais l’album est indéniablement plus anecdotique même si l’histoire de Mindy est assez touchante. Par contre le petit arc narratif de Red Mist est complément oubliable et passable.