Parcourir Hoshi dans le jardin des filles (pas de sous-entendu grivois derrière le terme jardin) c’est comme se trouver face à une copie atypique relativement à un sujet donné : on ne sait pas trop par quel bout la prendre, on constate qu’elle n’est pas commune même s’il n’y a rien de bouleversant dedans mais cette banalité du quotidien d’un lycée pour filles, même s’il se déroule au Japon arrive (très) rapidement à nous intéresser et on passe d’un cours à l’autre en se disant qu’après tout ce n’est pas mal du tout.
Je ne fais donc pas partie des personnes qui ont attaqué le manga dès son premier tome. J’ai attendu le festival d’Angoulême pour finalement sauter le pas et avoir 3 volumes au menu de mes lectures. Et ce quotidien scolaire que je fréquente depuis déjà pas mal de séries (GTO, A Silent Voice, Lesson of the Evil…) m’apparaît sous un autre angle, comme si l’artiste assemblait par petits bouts les différents plus qui constituent l’expérience scolaire envisagée à travers le point de vue des enseignants comme des élèves.
Des salles de classe à celle des profs, de l’ascenseur à l’extérieur du lycée, en passant par quelques bars, restaurants, trains et supérettes on suit les déambulations de plusieurs personnages et les pensées d’Hoshi, le tout saupoudré de quelques emojis qui gagneraient sans doute à être produits sous forme de stickers… à condition que ces derniers n’aient pas de pouvoir magique. On appréciera aussi les quelques (?) situations saugrenues qui se présentent à nous et des demandes parfois surprenantes où l’on hésite entre faire preuve de bienveillance et se moquer. Finalement, Hoshi et ses aventures me plaisent peut-être parce que ce titre dévoile un pan du quotidien autre que celui d’Hirayasumi mais tout aussi complémentaire. Il ne manquent à ces séries qu’une seule chose : des marque-pages et shikishis ! C’est la partie matérialiste de moi-même qui vient de s’exprimer…
La note : pas trop d’udonman avant les cours ! /20