Hickman s’est entouré de Pepe Larraz, Clayton Cowles et Marte Gracia, pour s’assurer que la forme sera impeccable, il ne lui restait plus ensuite qu’à nous offrir un fond intéressant, et clairement très surprenant. Comme dans les bonnes séries, difficile de parler des différentes intrigues sans perdre le plaisir de ces nombreux petits twists bien plaisant que le récit nous réserve. Pour résumer, Charles Xavier est désormais conseillé, et décide de suivre une voie différente de son utopie dans laquelle cohabiteraient humains et mutants. Dans la même veine que l’Utopia de Cyclope donc. En fait non, car cette fois-ci, les X-men ne sont pas seuls, et le Professeur X se donne les moyens d’un projet à l’ambition folle. Nous découvrons ainsi la naissance de la nation mutante de Krakoa.
Mais HoX/PoX ne se résume pas à cela. En effet, nous faisons régulièrement des bonds dans le Temps, avec une année 0 désignée comme le Rêve, durant laquelle se mettent en place bien des choses, puis l’année 10, le Monde, où est située l’action principale, mais nous avons également droit à de la science-fiction dystopique avec l’an 100, et carrément du transhumanisme galactique avec l’an 1000. Bien entendu, ce bon monsieur Hickman à connecté toutes ces époques, à travers lesquelles seuls les fans hardcore de l’univers X pourront facilement évoluer, savourant un déluge de clin d’œil et de références. Pas de panique cependant, la réécriture de plusieurs décennies d’aventures mutantes se fait en douceur – façon de parler – et les nombreux concepts avancés par Hickman sont explicités entre les chapitres de son œuvre.
Alors oui, tout cela reste malgré tout du titre X-men, avec des mecs en slips et parfois de la bagarre pour tout résoudre. Sauf qu’ici, l’auteur prend le temps de poser son univers, redistribue les cartes et amène des concepts déjà entraperçu dans ses précédentes créations, mais surtout, apporte des enjeux terribles. Pour la première fois de ma longue existence de bédévore, j’ai éprouvé un vertige en lisant une réflexion d’un personnage employé d’une nouvelle manière, originale, et fine. « nous perdons tout le temps« … Au vue de la situation, de son pouvoir mutant et de ce qu’elle a endurée, tout simplement incroyable. Bref, ce récit ouvre un nouvel univers mutant chez Marvel, avec bien entendu pléthore de nouveaux titres. J’ignore si je lirai tout, mais Marvel sait comment séduire les patates ténébreuses, soit en incluant Moon knight, soit Captain Britain… Oui je sais, c’est facile de séduire une pomme de terre. Quoiqu’il en soit, ce House of X/ Power of X est à mes yeux un incontournable, à découvrir rapidement!