Le recueil commence par un one-shot, un numéro #0 de Batwoman, sorti bien avant les New 52. On y voit Batman (Bruce Wayne) qui étudie les faits et gestes de Kate Kane afin de s'assurer qu'il bien s'agit de Batwoman et ainsi jauger ses compétences. Ensuite, vient les 5 premiers numéros de la série des New 52. Batwoman enquete sur plusieurs disparitions d'enfants et se trouve rapidement sur les traces d'un prétendu fantôme et d'une secte macabre. En tant que Kate Kane, elle essaye de se reconstruire une vie, loin de son père (qui lui a caché que sa soeur était vivante, lire Elegy pour plus de détail...) et proche d'une certaine détective, Maggie Sawyer. De plus, elle n'hésite à trainer sa cousine, Bettie Kane (aka Flamebird), dans les rues de Gotham pour combattre le crime.
Difficile de passer après Greg Rucka et son Elegy (Elegie pour une Ombre en VF). J.H. Williams III qui ne s'occupait jusqu'alors que des dessins intervient ici aussi sur le scénario, à l'aide de W. Haden Blackman. Et le tour de force est à mon sens réussi. On frise l'excellence.
Cette Batwoman adopte un coté plus mythologique et mystique que ces autres confrères de la Bat-Family (un peu dans la lignée de ce que Rucka a initié sur le personnage). Et ça fonctionne. Le personnage est entier et vibrant. On la suit autant en civil qu'en justicière masquée, et ceci avec aisance. Les planches superbes de Williams III nous décollent la rétine. Certain diront que les dessins sont parfois trop mis en avant au détriment du scénario. Pourtant je trouve que ce dernier se laisse suivre avec facilité et nous présente en plus de ça de nouveaux personnages intéressants et attachants, comme la détective Maggie Sawyer ou l'intrigante Agent Chase... L'histoire est complète et même si la trame principale reste finalement assez légère (pour mieux se développer dans le prochain arc), le background des personnages est très étoffé. On note aussi quelques interventions sommaire de Batman, sans pour autant devenir abusive. Cela maintient une certaine émulation avec le reste de l'univers DC sans pour autant venir tout écraser.
Point positif, les évènements relatés dans Elegy restent dans leur globalité, canon, malgré sa sortie pré-New 52. Et ça, c'est toujours plaisant. Ainsi, les bases écrites par Rucka sur le personnage sont ici intact et habilement manié par le nouveau duo créatif sur la série.
Retrouvez la liste des New 52 que j'ai, ou que je vais critiquer sous peu, ici :
http://www.senscritique.com/liste/Comics_l_integrale_des_New_52/133144/