Du rire aux larmes.

Critique des 4 premiers tomes.

Dans l'océan infini des isekai, voici peut-être l'un des plus intéressants à suivre. Selon la volonté de l'auteure Inori, les 3 premiers volumes posent les bases de l'univers et le casting, le tout dans une ambiance joyeuse et légère mais c'est à partir du 4e tome que le récit commence vraiment. Le début ultra-balisé (surménage au travail, mort, réincarnation...) se dépêche d'afficher son originalité, ça sera aussi un yuri: Rei Ohashi, devenue Rae Taylor dans son jeu de drague préféré n'a que faire des 3 princes à séduire. Elle n'a d'yeux que pour Claire François, la méchante bourgeoise du jeu. Caractérielle blonde, tressée à l'anglaise, la capricieuse est le cliché parfait. C'est du moins ce que l'intrigue veut nous faire croire car elle n'est jamais antipathique. Dans son ambiance scolaire, imprégnée de magie à la Harry Potter, l'écriture ingénieuse parvient à nous faire attacher à tout le casting, autant le couple principal que les nombreux persos secondaires. Même les 3 princes prétendants, avec leur caractère tranché, sont intéressants (et drôles), loin d'être des bellâtres transparents. Mais à partir du 4e tome, la comédie romantique bascule dans une ambiance plus sombre avec l'égalité des classes (roturiers VS riches) remis sur le tapis au sein de l'académie: un problème social vieux comme le monde. Les pauvres vont se soulever, envahir l'académie et 2 personnages secondaires vont dévisser, révélant de plus sombres desseins. Tout le casting aura du mal à se remettre du tumulte, au point que même l'humour habituel et le running-gag du couple Rae/Claire peinera à trouver sa place. Un virage à 180° bienvenu, quoiqu'un peu brutal par rapport au 3e volume, mais nécessaire pour découvrir la vraie personnalité de Claire François. Bien rythmé, cet isekai est (pour l'instant) une très bonne surprise.