Premier tome de la saga de l'Ikigami, celui-ci met les deux pieds dans le plat sans vraiment de subtilité. Il s'agit d'introduire le propos vite et bien, dans tout ce qu'il a de plus dur et cruel. Alors certes, on a connu dessin plus élaboré et esthétisé, mais ce que le manga perd en qualité visuelle, il le gagne du côté de son scénario. Très efficace dans sa façon de dérouler le fil d'une société visant l'utopie mais penchant du côté inverse, on suit avec intérêt les deux premières histoires des deux victimes désignées pour mourir avant l'âge limite de 24 ans. Si la seconde joue à mon sens un peu trop sur les violons, la première est suffisamment puissante pour frapper fort l'imaginaire du lecteur. On peut regretter que cette histoire ne dure pas plus longtemps, tant j'ai aimé le dilemme posé au personnage et la violence de l'injustice dont il est la victime.
Un premier tome qui s'en tire haut la main, mais j'attends la suite au tournant.