En ce début d'été, une nouveauté en librairie tire son épingle du jeu. Muet comme une tombe, premier tome de la série Il faut flinguer Ramirez, a en effet tous les atouts pour cartonner avec un scénario original, une mise en scène soignée sous forme de chapitres incluant des publicités délurées, un panel de couleurs époustouflant et un graphisme terriblement efficace où l'on retrouve les influences du jeux-vidéo, domaine dans lequel Nicolas Petrimaux a travaillé pendant de nombreuses années avant sa première BD publiée en 2014, Les Misérables de Zombies Néchronologies.
Dans la ville de Falcon city en Arizona, la société Robotop, spécialisée dans les aspirateurs, emploie un réparateur de génie, Jacques Ramirez. Très apprécié de ses collègues, mais constamment malmené par son responsable, la vie de notre héros va être drastiquement chamboulée lorsque deux mafieux proches de la retraite pensent reconnaître en lui l'assassin Ramirez qui trahit le cartel par le passé. Hector, le chef de cette organisation criminelle, envoie donc ses meilleurs tueurs en renfort. Un gros problème pour Robotop qui s'apprête à lancer le nouveau Vacuumizer 2000 en grande pompe et qui a foutrement besoin de son meilleur réparateur pour faire fonctionner la bête.
Nicolas Petrimaux est à la fois au scénario et au dessin des 140 pages de cette bande dessinée dont le format et le découpage des cases n'est pas sans rappeler les comics. Le récit mélange habilement humour et violence. On retrouve une panoplie de personnages hauts en couleur. Que ce soit deux braqueuses en cavale inspirées de Thelma et Louise, un réparateur d'aspirateur muet que l'on soupçonne d'être un tueur professionnelle ou un baron de la drogue qui n'aime pas perdre au tennis, Nicolas Petrimaux a créé des personnages que l'on a hâte de retrouver pour la suite de cette aventure.
Avec un trailer qu'appréciera les cinéphiles, l'éditeur Glénat a rapidement flairé la poule aux œufs d'or et une parution aux Etats-Unis serait en cours de discussion. Il faut flinguer Ramirez s'annonce comme étant une belle série à suivre avec la vente des 15 000 exemplaires de la première édition en seulement un mois. Ce qui est sûr, c'est que le second tome est déjà prévu pour la fin de l'année prochaine. Longue vie à Ramirez !