Mais qui donc est Jacques Ramirez? A priori, ce petit homme muet et moustachu est un employé modèle de Robotop, une entreprise d’électroménager établie à Falcon City, en Arizona. Lorsqu’il s’agit de réparer un aspirateur, il n’y a pas deux techniciens aussi doués que lui. Il est même capable de le faire les yeux bandés. Pas étonnant que ses collègues l’adorent: Ramirez est toujours là pour masquer leur incompétence. Mais l’employé modèle mènerait-il une double vie? L’expert en aspirateurs serait-il également un expert en armes à feu? Ce qui est certain, c’est que sa vie bascule le jour où deux membres d’un cartel mexicain croient reconnaître en lui le légendaire Ramirez. Autrement dit, le pire assassin que le Mexique ait jamais connu. Un nettoyeur qui travaillait autrefois pour le cartel, mais qui a trahi les siens. Démarre alors un improbable thriller survitaminé dans lequel se mélangent les démonstrations d’électroménager, les courses-poursuites et les braquages de banques commis par une célèbre actrice ayant troqué la fiction pour la réalité…
Venu de l’univers du jeu vidéo, Nicolas Petrimaux réussit une entrée fracassante dans le monde de la bande dessinée avec "Il faut flinguer Ramirez", l’une des BD les plus réjouissantes et les plus dingues de cet été 2018. Ne laissant aucun répit à ses lecteurs, Petrimaux s’amuse comme un gosse dans cette BD loufoque remplie d’explosions, d’humour et de femmes fatales. Le tout dans un décor des années 80 à couper le souffle, avec des fausses publicités pleines de second degré pour servir d’intermèdes. Un cocktail étonnant, réalisé à partir d’ingrédients de "Grand Theft Auto" et des films de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez.
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