Infinite Crisis par Ninesisters
Pour les 20 ans du mythique Crisis on Infinite Earths, DC marque le coup avec une œuvre à la fois hommage et tout aussi marquante que l'originale.
Infinite Crisis partage de nombreux points communs avec son illustre ainée : une histoire centrée sur les héros mythiques (avec un soin particulier apporté à Flash) tout en mettant en scène un très grand nombre de protagonistes, une écriture parfois nébuleuse, et finalement une situation suffisamment chaotique pour « faire le ménage » dans les personnages de manière expéditive et bouleverser l'univers DC dans sa globalité (là où il aurait fallu en temps normal proposer des histoires dédiées à chaque changement). A se demander, après coup, si ce run possède une utilité autre que celle d'apporter de nombreuses modifications à la continuité, mais je l'ai tout de même trouvé infiniment moins indigeste que Crisis on Infinite Earths, malgré quelques événements que je qualifierai de discutables (en particulier ceux liés à Wally West et Bart Allen). Il marquera probablement moins l'histoire des héros DC, mais en contre-partie, il devrait être beaucoup plus abordable pour de nombreux lecteurs. J'ai été impressionné par l'audace du scénario et de certaines révolutions qu'il provoque, et rien que pour cela, je considère cette histoire comme indispensable pour tout lecteur de DC qui commence déjà à avoir l'habitude de parcourir les publications de cet éditeur.
La seule chose que je regrette et qui transparait dans ce run, c'est ce que je nommerai le syndrome Marvel : chez Marvel, les héros meurent et ressuscitent périodiquement, alors que chez DC, traditionnellement, les héros meurent et restent mort, leur nom étant repris par de nouveaux héros. Sauf qu'à bien y regarder, c'est de moins en moins vrai, et les personnages ont de plus en plus tendance à revenir. Que ce soient Hal Jordan (Green Lantern), Jay Garrick (The Flash), ou Conner Kent (Superboy), je trouve vraiment cela dommage de rompre avec cette tradition.
Mais cela reste moins exagéré que chez Marvel, où le seul exemple de « grand héros mort et resté mort » n'a plus lieu d'être depuis son retour il y a quelques années...