Car la fin de ce tome nous laisse, une fois de plus, plein d'interrogations. On a envie de savoir qui est le véritable auteur du vol de 300 millions de yens et il faut encore patienter. Tout comme Seike qui aimerait bien en savoir plus sur la disparition de son père. On l'aura compris, les intrigues de Inspecteur Kurokôchi continuent à avancer à leur rythme. De ce côté-là rien à dire, le scénario de Tagashi Nagasaki tient la route et on en redemande... à condition que les mêmes ressorts pour l'intrigue ne soient pas constamment réutilisés.
Le dessin de Kôji Kôno n'est pas en reste mais, par rapport aux premiers tomes, je trouve que l'on rit moins. Certes il y a toujours de bonnes "gueules" de personnages, des répliques de Kurokôchi qui font sourire car niveau humour noir le monsieur est très bon mais, pour autant, l'ambiance passablement sombre tend à atténuer ces passages légers. Et puis il y a le passage entre le gouverneur et Juri (une fille de 20 ans) qui nous rappelle que, définitivement, il y a quelque chose de pourri au Japon, en plus des magouilles et affaires de gros sous auquel les tomes précédents nous ont habitués. Est-ce qu'un grand coup de balai pourra être donné finalement ? On ne peut que le souhaiter mais dans un tel environnement que tout devienne "propre" relève de la mission impossible. Dommage et tant mieux pour Kurokôchi qui peut ainsi continuer à tracer sa route et nous emmener dans ses combines !
Inspecteur Kurokôchi a été retenu parmi les séries en compétition pour le Festival d'Angoulême 2016, sélection Polar.