Tony Stark , après avoir conçu la technologie d’Iron Man, a toujours fait très attention (notamment en ne la vendant jamais alors que ça aurait rapporté très gros à son entreprise) à ce qu’elle ne tombe pas dans les mauvaises mains, à ce qu’il n’en perde pas le contrôle. Et c’est là la première force de ce récit: tout est remis en cause lorsque Tony découvre des éléments d’Iron Man dans l’armure d’un vilain qu’il a arrêté. Il se lance alors dans une quête personnelle pour retrouver et mettre hors jeu toutes les armures qui utilisent sa technologie.
Dans la guerre des armures, les combats se font simples, directs et intenses: Iron Man n’est pas là pour tergiverser mais pour neutraliser toutes ces armures et leur porteur. Il se sent responsable des dégâts qu’ils ont causé, des crimes qu’ils ont commis en utilisant en partie sa technologie, et fera tout pour assumer cette responsabilité et reprendre le contrôle de sa technologie. Ici Tony n’est plus un héros, il n’est plus un Vengeur, il est un homme meurtri, seul face à ses responsabilités et qui se lance dans le combat d’une vie. Il ne peut impliquer aucun de ses amis ou alliés, il ne peut tout simplement prendre le risque de les entraîner dans sa chute inévitable.
Bilan: la guerre des armures est un récit poignant, humain, mené d’une main de maîtres autant au dessin qu’au scénario. La narration des années 80, sa lenteur et le détail qu’elle nous offre à travers les monologues pensifs de ses personnages, sert ici parfaitement le récit à mon goût: on descend profondément dans la psychologie de Tony Stark, ses pensées et celles de ceux qui le côtoient nous aident à comprendre les enjeux et son combat.