De James Joyce, je ne connais que le sympathique bar (irlandais ce qui est plutôt cohérent) du même nom à Angers. En empruntant ce livre, je pensais qu'il s'agissait d'une adaptation BD de l'une de ses œuvres. Mais aux premières pages, je me suis finalement rendu compte qu'il s'agissait d'une biographie : "Bon pourquoi pas ? Maintenant que je l'ai en main, on va voir où ça nous mène...".
Cette BD est vraiment riche d'informations pour celui qui souhaite découvrir l'auteur qui se cache derrière ces œuvres littéraires. On aborde bien évidemment ses pérégrinations : Ses histoires d'amours, ses relations de pub et de beuverie, ses déménagements, la façon dont l'auteur s'est construit jusqu'à sa mort. On y découvre surtout le personnage, un sacré bonhomme en fait : Débordant de confiance en soi, passionné par sa littérature, profiteur, par moment égoïste, infidèle etc.
Cette description haute en couleur me laisse à penser que sa compagnie ne devait pas être des plus agréables. Pour autant, certaines personnes malgré toutes leurs faiblesses et leurs défauts ont l'art d'attirer la curiosité et dégage un certain capital de sympathie. C'est d'ailleurs avec une relative tristesse que l'on arrive à la fin de son histoire et de sa vie. C'est le sentiment qui se dégage à la fin de cette lecture et qui me donne envie de lire quelques uns de ses ouvrages (ça ne sera pas facile, mais au moins essayer).
"L'homme de Dublin" a été une lecture agréable. Bien que longue (plus de 200 pages !), on s'ennuie peu car le bonhomme a eu une vie haute en couleur. Les dessins en noir et blanc m'ont également plu et l'alternance entre la narration externe et interne donne un récit dynamique.
Bravo car je n'étais peut-être pas le meilleur lecteur pour ce type de BD mais finalement j'ai été plutôt conquis.