Jane, c'est Jane Eyre, mais oui tu sais celle du roman. Le renard c'est l'apparition, celui qui sauve. Bon ok y'a pas que lui, Jane Eyre aussi. A eux deux ils permettent de s'enfuir quand les insultes font trop mal. Et moi, c'est Hélène.
Lorsqu’Hélène raconte sa vie, c'est en noir et blanc qu'elle nous pulvérise. Je veux dire vraiment pulvérisé. Quand le renard apparaît et que Jane Eyre s'introduit dans les cases, les couleurs envahissent la réalité d'Hélène pour nous entraîner dans un imaginaire beaucoup moins cruel.
Hélène est une victime. Genre LA victime quoi, tout le monde dit qu'elle est teufa, (alors que non) et du coup elle se réfugie dans son jardin secret. En mode béton armé tu peux pas test. Mais quand même lors d'un voyage scolaire obligatoire, l'espoir d'exister enfin apparaît et l'album termine sur une note de doux sourire qui te donne envie de dire bonjour à tout le monde dans la rue (même Mme Clément la boulangère trop dégueulasse et pas sympa que y'a à coté de chez moi).
Loin des albums clichés déjà lus sur le thème, Jane, le renard et moi apporte ce petit vent frais en bande dessinée, celui qu'on attendait pour enfin s'y remettre.
J'salue aussi l'initiative de la première création. Pourtant t'as vu Jane Eyre c'est pas vraiment ma came, mais là ça passe crème. En plus tu veux venir le chercher dans ma libraire parce qu'on en a plein et qu'on adore le conseiller.
Run for it !