Jolly Jumper est lent aux échecs
L'album est vraiment très drôle. Je ne saurais dire si c'est lié au changement de maison d'édition, toujours est-il que Goscinny propose ici un ton nettement plus absurde. À force de vouloir délivrer des gags, le scénariste en oublie un peu son intrigue qui progresse lentement. En s'inspirant de faits réels, Goscinny amène une fin légèrement différente, où la ville n'est pas totalement lâche face à ce Robin du Far West.
Graphiquement, Morris continue de s'améliorer ; il dessine ici quelques scènes de vitesse avec efficacité : les expressions du cheval sont toujours plus maîtrisée, cela fait plaisir. Le découpage et le graphisme en général est toujours aussi clair et lisible. Quelques fondus de couleurs pas toujours agréables, mais pour le reste la mise en couleurs supporte le trait de Morris.
Bref, un album qui vaut surtout pour ses gags absurdes.