Un run que je n'ai pas du tout apprécié

Suite et fin pour la série Batgirl. Les choses sont bien compliquées pour Barbara Gordon depuis qu’elle s’est installé à Burnside. De nouveaux ennemis, de nouveaux problèmes, de nouveaux amis, mais le sentiment qu’il est impossible d’avoir une vie normale. Et les choses vont encore empirer et Barbara va se retrouver au pied du mur et va devoir revoir sa copie, trouver un autre chemin, se remettre en question et réfléchir ce qu’elle va faire par la suite…

Pour se sortir des situations les plus compliquées, Batgirl a toujours utilisé sa meilleure arme : son esprit. Mais alors que Burnside est à nouveau en danger, Barbara Gordon va devoir faire face à un adversaire des plus rusés… puisque celui-ci lui vole ses secrets et ses souvenirs, les retournant contre elle. Avec ses meilleurs amis et alliés, Spoiler, Black Canary et Batwing, Batgirl va devoir affronter le pire ennemi qui soit pour empêcher de voir sa ville dévastée par les flammes…
Batgirl amorce une nouvelle ère pour le personnage de Barbara Gordon et alter ego encapé. Les scénaristes Cameron Stewart (Catwoman, De l’autre Côté) et Brenden Fletcher (Gotham Academy) offrent à la jeune femme moderne et ultra-connectée l’opportunité de faire table rase de son sombre passé. Appuyés par le trait vif et acidulé de Babs Tarr, les scénaristes concluent la série avec brio, mêlant dynamisme et récit haletant.
(Contient les épisodes #46 à 52)

Pour ce dernier tome des aventures de Batgirl, nous avons le droit à deux parties bien distinctes. Tout d’abord, Barbara souffre, de plus en plus, de troubles de la mémoire, oubliant beaucoup de choses, et de cauchemars, de terribles cauchemars qu’elle n’arrive pas s’expliquer. Le pire c’est qu’elle ne réalise pas forcément tout de suite qu’elle oublie des choses, c’est une fois face au fait accompli qu’elle comprend qu’elle oublie telle ou telle chose.

L’intrigue est plutôt plaisante à lire, aussi surprenant que cela puisse paraître, vu tout ce que j’ai pu penser de la série jusqu’à maintenant. Mais on est assez rapidement pris par les événements, par ce qu’il se passe autour de Barbara et ses pertes de mémoires. Le plan qui se referme sur elle est bien pensé, et je trouve qu’il donne sens à tout ce qu’il s’est passé jusqu’à maintenant.

Bon, le grand final se voyait venir à des kilomètres, il n’y a aucune surprise, mais ce n’est pas vraiment la finalité qui compte ici, mais le développement. C’est vraiment une intrigue sympa. Même si pour Batgirl les choses sont compliquées, elle a fort à faire, et se retrouve à deux doigts du burn out. Heureusement, elle a beaucoup d’amis sur qui compter. Syala, Frankie, Black Canary, Spoiler ou encore Batwing.

La seconde partie du tome, enfin, les dernières pages, permet aux deux auteurs de clôturer la série pour permettre le passage à « l’ère » Rebirth. Comme souvent, avec beaucoup trop de séries, malheureusement, on fait un peu table rase de tout ce que l’on vient de mettre en place. Batgirl va régler ses comptes avec les nombreux nouveaux ennemis qui sont apparus ici, tandis que Barbara a des choses à mettre au point pour sa société avant de pouvoir penser à elle.

Une partie nettement moins intéressante, mais essentielle pour la suite.

Graphiquement, Babs Tarr est toujours fidèle au poste. Je ne suis toujours pas fan de ses dessins girly et rajeunissant les personnages. J’ai l’impression de suivre les aventures de gamins. Elle est rejoint, pour ces derniers épisodes par une foule d’artistes, inconnus (pour la plupart) et n’offrant pas un grand spectacle, il faut bien le reconnaître.

Bref, clairement, je ne suis pas la cible de cette série, je n’ai vraiment pas aimé cette période pour Batgirl. Me retrouver avec une gamine en guise de Batgirl, ce fut un supplice. Même si cette dernière intrigue est plutôt plaisante à lire, quel dommage qu’Urban Comics nous propose ces épisodes plutôt que les premiers signés par Gail Simone. Avec une vraie Batgirl. C’est girly, c’est jeune, c’est geek, c’est faiblard.